Thanks to my eyes

Cet opéra a été présenté dans le cadre de la 63ème édition du Festival d'Aix-en-provence.

Réputé pour ne monter que ses propres textes, Joël Pommerat est un adepte d'un théâtre pur, sans concessions pour la psychologie (l'horreur!), la littérature (encombrante), voire l'émotion (Ciel, mes sels!). Le voici qui tente pourtant une percée à l'opéra, via le compositeur Oscar Bianchi. L'opération fut radicale. La centaine de pages du texte initial de Thanks to my eyes a été réduite à une quinzaine pour les besoins du livret, co-écrit par l'auteur. Le musicien s'est absout du français, au chant "trop connoté", au bénéfice d'un anglais qualifié d'"international". On allait tout de même pas se lancer dans une tragédie lyrique ! Le plateau vocal se signale par une personnage principal à la tessiture de contre-ténor. L'instrumentarium? Une majorité d'instruments à vent, des bois, des cuivres, un accordéon, un quatuor à cordes et des percussions, une électronique a minima. Spectacle autour d'un corps social menacé à la fois de l'intérieur et de l'extérieur, cette création du festival d'Aix est soutenue par diverses salles entendant poursuivre le dialogue entre théâtre et lyrique au XXIe siècle.

Crédit Photo : Elisabeth Careccio

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