Recettes pour booster son bonheur potentiel

Florence Servan-Schreiber poursuit son exploration de la psychologie positive et livre ses astuces pour avoir la patate au quotidien.

Il y a Batman ou Spiderman, dont un nouvel épisode cinématographique s’apprête à envahir les écrans. Les vrais superhéros, quoi. Avec le costume, la vie cachée, les gros soucis. Et puis il y a vous. Avec vos défis, vos drames, vos moments de bonheurs et la vie qui va. Mais finalement, «nous sommes tous les héros de notre vie», proclame Florence Servan-Schreiber en évoquant son dernier ouvrage de psychologie positive,

Patate power, paru aux

Editions Marabout.

Après

3 kifs par jour, un joli succès de librairie, l’auteure enfonce le clou de la psychologie positive. «Et il s’agit bien d’une science», note cette journaliste et chroniqueuse, formée en Californie. Dans des laboratoires, des chercheurs étudient la manière dont nous nous épanouissons. En se demandant par exemple quelles sont les qualités humaines sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour faire les choses avec plaisir et les réussir. Vingt-quatre forces de caractère ont été ainsi identifiées et classées en six grandes catégories telles que sagesse, courage, justice ou encore tempérance.

Lorsque nos défauts ne font pas le poids avec nos qualités

Et la bonne nouvelle, c’est que la moins forte de nos forces, ce que l’on pourrait appeler un défaut, est vivifiée par celle où nous sommes meilleurs.

Autrement dit, pour gagner en énergie, il vaut mieux se concentrer sur ses qualités que sur ses défauts.» Tout se passe comme si activer nos forces intérieures nous donnait des ailes. En les repérant et en les apprivoisant, nous stimulons le meilleur de nous-mêmes.

Voilà ce qu’est la

power patate: cette énergie que nous dégageons lorsque nous exprimons notre puissance intérieure et mettons en action la somme de nos superpouvoirs, nos qualités révélées: l’attention portée aux autres, la ténacité, la créativité, la prudence, le sens de l’organisation, etc. Des superpouvoirs qui ne sont en définitive que des qualités courantes. Sauf que ce sont les nôtres.

Autre manière de définir ce bréviaire de la pêche ou de la banane au quotidien: l’indication d’un chemin pour «trouver un vocabulaire positif sur soi». D’abord, il faut trouver sa place.

Florence Servan-Schreiber propose plusieurs exercices et des questions à poser à son entourage pour mieux y parvenir. Elle emploie la jolie expression d’apprendre à jouer de la trompette: «Trouver sa trompette, c’est précisément trouver sa place.

Exprimer à notre façon ce qui nous tient à cœur, réaliser ce que nous désirons vraiment accomplir, oser nos convictions les plus profondes.

En bref, font partie des gammes de notre trompette toutes ces choses auxquelles nous rêvions enfant, alors que la réalité de la vie ne nous avait pas encore rappelés à l’ordre.» Plus nous savons en jouer, plus nous nous sentons vivants. Autant dire que selon l’auteure, il vaut vraiment la peine de se donner les moyens d’entendre sa propre musique.

Oser se rapprocher de soi-même

Cela part donc d’une décision, celle d’oser se dire: j’ai envie d’être un peu plus près de ce que je suis en vrai. «Plus je m’en approche, mieux je vais me sentir.» Il ne s’agit naturellement pas de nager en permanence dans un bonheur béat. Vision qui n’a pas de sens, la vie étant un «va-et-vient permanent entre bonheur et malheur.» Mais de tenter des choses nouvelles, de mettre de la couleur dans sa vie et de ne jamais manquer une occasion de rire, car

le rire a de nombreux effets positifs sur notre cerveau, à commencer par celui d’une meilleure irrigation.»

Beau programme, non?

Ci-dessous: Florence Servan-Schreiber lors d'une conférence sur le pouvoir de la gratitude (source: Youtube/Tedx Talks).

© Migros Magazine – Pierre Léderrey

 

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