Psy du travail et pseudo

On entend souvent dire que le métier de psychologue « n'a pas beaucoup de débouchés » et que les jeunes diplômés en psychologie « galèrent » pour trouver un job.  Je ne suis pas d'accord, en tout cas PAS pour le métier de psychologue du travail.

Je dirais même : au contraire, les opportunités sont nombreuses et multiples, grâce à la transformation profonde du monde du travail (et, devrais-je rajouter, à cause de sa déchéance... ) à laquelle nous assistons puissance 10 depuis ces deux dernières décennies. Cependant, l'employabilité du psy du travail est soumise à une condition: exercer son activité sous un pseudo !!

Oui, sachez-le : les psys sont partout dans le monde du travail, mais ne se présentent que rarement sous leur vraie identité ! Ainsi, on nous retrouve avec des cartes de visites diverses et variées, voici quelques exemples : Consultant (recrutement, outplacement , du changement…)  Formateur (développement personnel, teambuilding, leadership ...), Coach (executive coach, life coach, ..), Conseiller (réinsertion, reclassement, emploi, bilan de compétences...),  Expert (GPEC , gestion des carrières, développement RH, formation, management du stress ...), Analyste Marketing (comportement d'achat, études qualitatives …).

Qu'est-ce qui explique le phénomène du pseudo ? Il faut comprendre que dans l'imaginaire collectif, le mot « psy » évoque une certaine peur, associée quasi-systématiquement aux troubles psychiques et à la maladie mentale.  Qui n'a pas déjà entendu la réplique « … moi, voir un psy ?! Je ne suis pas fou ! ».

De ce fait, et au risque d'être confondu avec le stéréotype obscure du « psy-canapé » de tendance freudienne-clinicienne, le psy du travail opte souvent pour une appellation socialement plus acceptable. Plus acceptable pour l'individu, plus acceptable pour l'entreprise (j'y reviendrai prochainement). D'où les pseudos…

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