Pourquoi le chemin retour semble-t-il toujours plus court que l’aller ?

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Quel que soit le moyen de transport, avion, voiture, vélo, marche, lorsque l'on effectue un trajet, l'aller peut sembler prendre une éternité alors que le retour passe beaucoup plus vite. Mais comment expliquer ce phénomène ? Des chercheurs japonais auraient trouvé la réponse.

N'avez vous jamais eu la sensation lors d'un long trajet que le chemin retour était bien plus court que l'aller ? Et ce, alors que vous avez emprunté exactement le même itinéraire ? C'est que les spécialistes appellent "l'effet du trajet retour" et une équipe japonaise pourrait bien avoir résolu l'énigme.

Après s'être penchés sur le problème, les scientifiques suggèrent que cette impression pourrait être liée à la mémoire des voyageurs de leur trajet. 

La perception du temps en jeu

Pour en arriver là, Ryosuke Ozawa et ses collègues de l'université d'Ozaka ont fait participer 20 hommes âgés de 20 à 30 ans à une expérience. Dix d'entre eux devaient visionner un aller-retour préalablement enregistré par un marcheur qui allait vers une destination tandis que les dix autres regardaient deux trajets différents, les deux d'une durée de 26 minutes environ.

Il leur a ensuite été demandé de signaler oralement chaque fois qu'ils estimaient que 3 minutes s'étaient écoulées, sans pouvoir consulter une montre ou un téléphone. En même temps, les scientifiques mesuraient leur activité cardiaque à l'aide d'un électrocardiogramme afin de s'assurer que leur activité nerveuse ne biaise pas les résultats.

Les observations obtenus ont montré que la perception du temps ne changeait pas d'un échantillon à l'autre. C'est alors qu'un questionnaire leur a été soumis et celui-ci a permis aux scientifiques de constater une variation dans la perception du temps : tous les participants du premier échantillon auraient tous trouvé le chemin retour bien plus court que l'aller.

Une mémoire qui joue des tours

"Les deux groupes ne semblaient pas ressentir le temps de manière différente au moment de l’expérience, en revanche, c’est en y repensant que les effets se font sentir", explique Ozawa. En réalité, ce n'est qu'une fois le trajet terminé que la mémoire, d'elle-même, crée le souvenir que le trajet retour était plus court.

"Ce n’est pas une question de mesurer le temps en lui-même, mais plutôt de jugement du temps passé, basé sur notre mémoire", ajoute-t-il. Selon les chercheurs, les gens seraient souvent optimistes sur le trajet aller, celui-ci paraitrait alors long. A l'inverse, "quand on rentre, on pense 'ça va encore prendre du temps' mais après ça ne semble pas si terrible", a expliqué au New York Times, Niels van de Ven psychologue néerlandais qui a étudié le phénomène.

Suite à leurs conclusions, Ozawa et son équipe voudraient poursuivre leur étude et notamment examiner les effets sur des détails plus poussés, lorsque le "marcheur" filmé retourne à son point de départ par une destination différente, par exemple. 

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