Miss Bretagne. Romane Édern pas du tout déchue


Au moment de se présenter à l'élection de Miss Bretagne, Romane Édern, 19 ans, n'avait pour seule philosophie que de rompre avec la routine et se lancer un défi. Élue Miss Finistère 2015, l'étudiante en psychologie à l'UCO a, cette fois, terminé sur la troisième marche du podium. Une « belle » expérience sur laquelle revient la Finistérienne.

Qu'est-ce qui vous a poussée à vous présenter à cette élection ?
L'an passé, ma tante tenait absolument à ce que je me présente. Elle a contacté l'agence pour m'inscrire. J'ai voulu participer pour lui faire plaisir mais je ne pensais pas du tout être prise.

Le défilé sur scène, pas trop stressant ?
Étrangement, pour le premier passage devant le public, je n'étais pas trop stressée. C'était plutôt de l'adrénaline. Et même pendant le discours, devant toute la salle, pas de stress, j'avais l'impression d'être encore en répétition.

Quelle était l'ambiance entre les participantes ?
L'ambiance était très bonne, on était vraiment soudées et on s'entendait toutes très bien. Je n'ai pas senti de concurrence comme on pourrait le croire ou l'imaginer. Toutes les filles étaient contentes d'être là.

Comment ont réagi vos proches quand vous leur avez annoncé votre participation ?
Ma mère était plutôt contente, elle m'a dit : « pourquoi ne pas essayer ? ». Après, toute ma famille m'a soutenue à 100 % dans l'aventure. Une amie a même fait le déplacement depuis Paris pour venir me voir. Mes copines étaient dans la salle, c'est important d'avoir du soutien.

Déçue de ne pas être élue Miss Bretagne ? Le regard des gens a changé depuis ?
Non, je ne suis pas déçue. J'étais vraiment contente d'être sur le podium. Je voulais vraiment essayer, ne pas avoir de regrets, sortir un peu de l'ordinaire. Non, ça n'a pas changé le regard que peuvent avoir les gens sur moi. Cela ne va pas changer ma vie, je suis restée la même.

Que pensez-vous de la destitution d'Eugénie Journée après cette photo, dite « dénudée » ?
Quand j'ai appris cela, j'étais très mal. Personnellement, je ne trouve pas la photo choquante mais il est vrai que dans le contrat, signé avec l'agence, c'est écrit que c'est interdit. Je suis déçue pour Eugénie, une fille que j'aime bien, très gentille et qui aurait été très loin dans l'aventure.

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À sa place, comment auriez-vous réagi ?
J'aurais eu envie de disparaître, je pense. C'est vraiment dommage. Je ne pensais pas que ça prendrait autant d'ampleur. Eugénie a été très fair-play, elle a eu une très bonne réaction. Je la soutiens à fond, il faut que sa famille soit derrière, c'est un moment qui ne doit pas être facile à vivre. J'espère que l'on va vite la laisser tranquille.

Le comité Miss National s'est dit prêt à accueillir Eugénie, qu'en pensez-vous ?
Je ne le savais pas. Mais je me souviens que l'an dernier, ça ne s'était pas très bien passé pour Sandra Lopez (Miss Bretagne pour le comité Miss Nationale). Elle aurait dû gagner et cela ne s'est pas fait. Honnêtement, ça peut être une bonne expérience, mais ce n'est pas pareil que le concours Miss France. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, moi je ne le ferais pas. Mais Eugénie est libre de faire ce qu'elle veut.

Désormais, vous allez soutenir Léa Bizeul, la nouvelle miss Bretagne ?
Oui, bien sûr que je vais la soutenir, comme j'aurais soutenu Eugénie. Léa est une fille simple et naturelle, elle a tout pour aller loin dans ce concours.

Le prochain concours, c'est pour quand ?
Je pense que je vais m'arrêter là. J'ai participé deux fois à Miss Finistère et deux fois à Miss Bretagne, c'est bien. Après, ça serait de l'acharnement (rires).

C'est une aventure que vous conseilleriez ?
Oui, c'est vraiment un moment super. Je me souviens qu'à l'entracte, nous sommes allées à la rencontre du public. Des petites filles sont venues pour prendre des photos, les gens étaient contents, ça fait plaisir de les voir sourire. On était un peu des princesses pendant une soirée.

Qu'allez vous faire maintenant ?
Je vais terminer ma licence de psychologie, ça serait dommage d'arrêter si près du but. Ensuite, je pense que je partirai de Guingamp. Je suis intéressée par la neuropsychologie ou alors l'enseignement. J'ai encore un an pour réfléchir.

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