Le soutien scolaire comme plateforme d’apprentissage personnalisé

Le soutien scolaire ne doit pas être compris et réduit à sa plus petite équation, à savoir, faire réciter par cœur tout bonnement et tout bêtement, servir de béquilles calcifiées et résoudre les exercices de tout ordre à la place de l’apprenant, pour qu’il soit gratifié par ses professeurs et surtout pour l’aménager de la redoutable corvée véhiculée par le travail intellectuel (qui nécessite, concentration, volonté et assiduité). Ceci est vrai, chez les enfants «de seconde zone» dont le profil psychologique d’apprentissage est ventilé par les 3 P (paresse, perdition et panique), ce qui tarit le processus du développement personnel et instaure la politique et la philosophie du moindre effort et l’habitude à l’appui d’une tierce personne en tout temps et en tout moment. Cet état de fait ne doit pas nous laisser perplexes, mais doit, par la force des éléments de la logique rudimentaire, nous imposer de nous interpeler et de faire une exploration de l’enfance et du répertoire des acquis de l’enfant. C’est là, comme l’a toujours souligné M. Carbaunrau et L. Brunet, qu’on trouve la réponse à tout (boite à réponse à tout).

Quand on aborde le soutien scolaire, on se positionne vraiment à la limite charnière entre la psychologie positive et la psychologie d’apprentissage où le professeur chargé du soutien est censé actualiser chez l’apprenant tout le panel (le sensoriel, la motivation, l’émotionnel et le cognitif) dans une plate-forme d’apprentissage personnalisé pour bien gérer le problème et lui apporter des palliatifs tenant en ligne de compte les pré-requis et le potentiel de l’enfant.

On assiste d’année en année à une certaine ruée très précipitée vers l’enrichissement illicite via l’entreprise dite «soutien scolaire» qui ne respecte parfois aucune pédagogie, norme, valeur et instruction officielle qui draine et canalise tous les flots réglementaires alloués à cette noble et généreuse fonction qu’est l’enseignement. Les personnes physiques et morales engagées dans cette nouvelle donne ne sont, dans la plupart du temps, assujetties à aucun contrôle de quel degré soit-il de la part des départements concernés (l’enseignement, l’intérieur et la santé). Dans cet état de fait, une perte sèche, en termes d’impôts et de rente pour l’État, se voit être volatilisée, dilapidée et cheminée vers d’autres destinations inconnues. Il est temps de repenser et de revoir fortement et vigoureusement ce secteur et que ses ministères en question trouvent une formule compatible, adéquate et une démarche raisonnable pour règlementer ce secteur qui commence à prendre du poids et de l’ampleur dans le marché, notamment dans les grandes villes et par la même instaurer un cahier des charges à respecter et de rappeler à l’ordre les fauteurs et les déformateurs du processus développemental de la personnalité de nos enfants. Il est certain que dans n’importe quelle action qu’on veut entreprendre si on lui enlève son emblème humain et social et ne laisser d’elle que le gain matériel, il est alors évident, de la voir tomber en désuétude et d’assister à son échec depuis son état embryonnaire. Un détour de curiosité scientifique autour du paysage d’éducation et de formation (soutien scolaire) nous amène à relever, mais vraiment de manière simpliste, que de partout on assiste à une prolifération de ce phénomène à une vitesse inquiétante et comminatoire.

Seuls les mieux outillés et équipés en pédagogie, en méthodologie et en professionnels bien avertis, arrivent à se démarquer à l’aise et de loin de la majorité qui se noie dans sa petite flaque de panique et de stress, ne fait qu’improviser et reproduire des schémas déjà existants, change à chaque fois de décision et de personnel vraiment du n’importe quoi, ce qui fait planer le doute dans sa raison d’être et gomme hâtivement sa crédibilité et sa validité. Qu’on le veuille ou non, il est temps et on est de droit en tant que parents de voir comment ses gens travaillent, comment ils se comportent, comment ils embauchent leur personnel et où se déroule l’acte éducatif. Si nous voulons nous aligner sur ce qui se passe dans les pays développés à recherche scientifique dynamique où le professeur et professeur chercheur, c’est-à-dire qui conceptualise, théorise et ajuste ses différents élans scientifiques et active son processus de recherche, pour alimenter viscéralement la bibliothèque scientifique et également où l’étudiant est un étudiant chercheur qui ne se limite point aux simples données du cours magistral, mais il se prend en charge pour produire davantage et aller de l’avant. Nous devrons nous inscrire alors dans ce sillon pour revitaliser et redynamiser notre façon de faire. 

Omar Benyahya * Docteur en psychopédagogie et andragogie, Master en psychopathologie, ex-maître assistant au Centre des études ethniques et multiculturelles de Montréal.


Le coaching scolaire comme catalyseur de la motivation des talents

Le coaching scolaire diffère du travail d’un psychologue, d’un psychiatre ou d’un psychothérapeute dans le sens où il ne traite pas la problématique psychologique, cognitive et émotionnelle et ne travaille pas la refonte des structures psychologiques en détresse ou en défaillance. Il ne creuse pas les points faibles et le boulet du chagrin et des déceptions enfantin. Mais, il s’intéresse aux points forts et au positionnement positif de la personne et par la même, discute avec l’apprenant ouvertement et sincèrement de la vision futuriste des projets à entreprendre pour trouver la formule la plus compatible enclenchant une synergie gagnante et prometteuse. Il met en valeur les points forts, les atouts et les qualités morales et intellectuelles pour y créer une dynamique intrinsèque et extrinsèque en termes de gestion de soi par soi. Pour lui, il ne faut pas passer le temps à creuser les défauts et les échecs endurés, car on risque de s’y engloutir. C’est le contraire qu’il faut faire. Le coach c’est un partenaire en réussite, qui discute avec son client pour l’amener à voyager en lui et à accoucher vos idées. À ce propos, il y a un proverbe chinois qui dit qu’il y a derrière tout homme qui réussisse, un autre homme qui l’aide à réussir et c’est là le rôle d'un coach (partenaire). Il vous amène à vous libérer de cette folle envie de passer interminablement le temps à creuser le faussé du négatif. Mais pour y arriver, il discute genre la maïeutique «socratienne» et vous amène à ressortir vos belles idées et projets et vous sert d’appui pour en choisir le plus important et le plus logique raisonné et raisonnable sans vous obliger, c’est un travail à deux dont vous êtes l’homme qui doit se dire je peux et je suis maitre de moi-même et de mon environnement. Un homme puissant tire sa puissance de lui-même. Il vous aide à conjuguer ensemble à la première personne j’ai (le désir, la décision, la foi, la persévérance...).


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