Le Réseau obésité Calvados remis en question

Le Réseau obésité Calvados (Roc) permet, depuis 2006, aux personnes obèses d'être prises en charge « sur le plan psychologique, physique et bien sûr diététique », rappelle la directrice du Roc, Catherine Echerbault. Il travaille avec 216 médecins libéraux et hospitaliers, 20 diététiciennes libérales, 41 psychologues libéraux et 7 associations d'éducateurs sportifs. « En 2011, 1 860 patients nous ont été adressés par un médecin ».

 

Le 15 décembre, le réseau reçoit un courrier lui signalant que l'Agence régionale de santé (ARS) va mettre en place une plateforme d'éducation thérapeutique sur l'obésité. « Avec un glissement d'une partie des activités diététique et activités physiques du Roc. Mais sans aucune solution de remplacement dans cette plateforme pour la partie prise en charge psychologique et coordination ».

D'après le Roc, leur financement sera supprimé par l'ARS au 30 avril 2012. « Alors que le financement au Roc a été accordé en 2006 pour 3 ans par l'assurance-maladie et renouvelé jusqu'en 2014 suite à une évaluation par l'Observatoire régional de la santé ».

L'Agence régionale de santé réfléchit

Lors de sa rencontre avec l'ARS, prévue jeudi, le Roc veut demander que la diététique et les activités physiques soient poursuivies dans les meilleures conditions sur la future plateforme.

Mais aussi obtenir des garanties pour que le Roc puisse continuer à prendre en charge les patients jusqu'à ce que cette plateforme soit opérationnelle.

« L'ARS arrête de financer le volet psychologie en les envoyant chez des psychiatres de ville ou les centres médico-psychologiques qui sont débordés et nous envoient déjà des personnes. Il faudrait aussi conserver la coordination entre l'hôpital et les professionnels de santé ».

Si le Roc cesse toute activité, quatre personnes seront sans emploi. Les patients pour soutenir le Roc ont manifesté lundi devant l'Agence régionale de santé.

« Nous menons une réflexion sur l'ensemble des réseaux. Nous nous interrogeons sur le développement de l'éducation thérapeutique afin que la prise en charge soit également répartie et possible pour tous. Cela concerne le diabète, l'obésité et les maladies cardio-vasculaires. Nous rencontrons le Roc le 8 mars », explique le Dr Dumay en charge du dossier à l'ARS.

En 2011, les quatre réseaux bas-normands dédiés au diabète ont été fermés. Ils ont été regroupés en une seule plateforme mise en place par l'ARS et en cours de constitution. Avec des bases territoriales d'éducation thérapeutique.

Nathalie TRAVADON.

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