Le penalty : physique ou psychologie ?

Placer le ballon dans un but situé à onze mètres de distance, avec pour seul obstacle un gardien ? Une équation simple à résoudre, à condition de prendre en compte les multiples facteurs de la science du penalty : statistique, physique et surtout psychologie.

La paralaysie du tireur

Certains joueurs peuvent être littéralement paralysés par une séance de tirs au but, résume Geir Jordet, expert en psychologie au Centre norvégien d'excellence pour le football.

«Un joueur m'a dit que, lorsqu'il était sur le terrain, la seule chose qu'il se disait en marchant vers le point de penalty c'était «est-ce qu'on voit mes genoux trembler à la télévision ?», assure-t-il.

Les Allemands ont des nerfs

Dans cette guerre des nerfs, les buteurs allemands sont de loin les plus solides : ils ont gagné chacune de leurs quatre séances de tirs au but en Coupe du monde. En bas de tableau, les Anglais, éliminés à trois reprises du Mondial en pareille occasion.

Le tireur a peur du rouge

Chaque gardien a ses trucs pour renforcer les doutes de l'adversaire. Certains prennent un malin plaisir à faire de petits pas de danse tremblotants, façon twist, pour gêner la concentration du tireur. Celui-ci peut également être influencé par la couleur du maillot. D'après les scientifiques, la couleur rouge, associée au danger et à la colère, serait pourtant la plus efficace pour le maillot des gardiens. Des expériences menées à l'université britannique de Chichester ont montré qu'un gardien vêtu de rouge ne laissait passer que 54 % des penalties, contre 69 % pour un maillot jaune, 72 % (un bleu) et 75 % (un vert).

Quand faut-il tirer ?

Le temps joue également en faveur du tireur. Selon des chercheurs, s'il frappe la balle dans les trois secondes suivant le coup de sifflet de l'arbitre, il bénéficie d'un effet de surprise. Et s'il attend au moins treize secondes, le suspense insoutenable décontenance là encore le gardien.

L'antisèche du gardien

Pour ceux qui n'ont pas bien révisé, reste la bonne vieille antisèche. A l'instar du petit papier glissé dans sa chaussette par le goal allemand Jens Lehmann en 2006, sur lequel figuraient les préférences de chaque joueur argentin pour les tirs au but (en bas à gauche, en haut à droite). Les Allemands avaient gagné 4 tirs au but à 2.

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