La motivation? Plus on y croit, plus on en a











L’idée que chacun dispose d’une réserve limitée de motivation est une des plus répandues dans la psychologie aujourd’hui. Elle est vantée par le professeur Roy F. Baumeister, qui y consacre de longues pages dans son livre Willpower (voir à gauche).

Mais elle a aussi ses détracteurs. Peu convaincus, des chercheurs de l’Université de Stanford, en Californie, ont voulu en avoir le cœur net. «La théorie de l’ego depletion est très attractive, très jolie. Peut-être parce qu’elle est très simple», avance Veronika Job, professeure à l’Institut de psychologie de l’Université de Zurich. Alors qu’elle était en poste à Stanford, cette chercheuse a travaillé sur la question. «Nous nous sommes servis du traditionnel paradigme de la double tâche (qui consiste à demander au sujet d’effectuer deux tâches en même temps, ndlr), mais nous avons en plus noté les perceptions des gens sur ce qu’ils faisaient.» Résultat? Ceux qui pensaient que leur volonté était limitée ont fait moins bien que ceux qui pensaient le contraire… Autrement dit, moins on croit au pouvoir de la motivation, moins on va être motivé. Des conclusions publiées en 2010 dans l’étude «Ego Depletion – Is It All in Your Head? Implicit Theories About Willpower Affect Self-Regulation». Veronika Job poursuit ses recherches dans le domaine. Et se dit «absolument convaincue que chacun d’entre nous recèle bien plus de potentiel qu’il ne l’imagine». De quoi démarrer l’année avec panache.

Open all references in tabs: [1 - 3]

Leave a Reply