Il se garde bien de crier victoire trop tôt. « C'est juste un match. En tout cas, c'est toujours bon pour le moral. » On a retrouvé la trace de Michele Skatar. À Minsk, l'Italo-Croate a réalisé un probant 7 sur 8 au shoot. Une fois, le poteau s'est voulu rentrant, une autre, l'intéressé n'a pas refusé l'intervalle qui s'offrait à lui. « Depuis trois, quatre matches, je sentais que la forme revenait. Il me manquait juste ce petit shoot à même de vous donner la confiance. » Dans ce groupe où chacun se nourrit de l'autre, sa performance a suscité compliments et sourires. « Ca fait plaisir de voir que tes coéquipiers te soutiennent. Moralement, l'équipe m'a aidé. »

L'arrière-droit du HBC Nantes l'avoue sans honte, il a consulté un psychologue pour se réconcilier avec ses statistiques (11/31 depuis le début de saison contre 96/219 l'an dernier). « Cela m'a fait du bien. J'avais déjà été en voir un lorsque j'évoluais en Allemagne. Il m'a dit que c'était à moi, et moi seul, de trouver les raisons de ces petits problèmes autour de ma personnalité. En Biélorussie, je me suis senti libéré de toutes ces pensées, je marchais au feeling, tout venait naturellement. Jusqu'ici, je pensais un peu trop à ce que j'allais faire avec le ballon. » Depuis plusieurs semaines, Thierry Anti s'était adapté à sa manière, en rallongeant notamment le temps de jeu des Mourioux ou Camarero. « Un choix juste. Je n'avais aucun regret. D'ailleurs, si on m'a revu, c'est aussi parce que Jordan (Camarero) s'est blessé. »

Pour le coach, ce retour en grâce arrive à point nommé. « Il n'était pas question que Michele soit cramé pour la fin d'année. En attaque, le jeu s'est rééquilibré. » L'incertitude autour de son avenir l'a rendu plus vulnérable durant cette période. « Inconsciemment, cela a joué. Je ne suis plus tout seul. Là où je pouvais me permettre par le passé d'attendre jusqu'à la fin avril, le choix s'effectue aujourd'hui à deux. Je souhaite être fixé sur mon avenir fin janvier. » Pour la petite histoire, cet introverti n'a encore jamais effectué un bail de plus de deux ans dans tous les clubs où il est passé.