De prime abord, dans l’esprit des gens, gendarmerie ne rime pas spontanément avec psychologie. Et pourtant. La convention que viennent de signer la Région de gendarmerie et l’université de Lille 3, (sciences humaines et sociales) va créer de véritables passerelles entre ces institutions.
Au cours d’un colloque sur « l’audition du mineur victime » organisé en novembre 2014, des enseignants de l’université de Lille 3 et des militaires du bureau police judiciaire de la région de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais ont échangé et fait naître l’idée d’un partenariat.
Ce partenariat a pour objectif de développer des coopérations entre la région de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais et l’université de Lille 3 (sciences humaines et sociales).
L’idée est d’améliorer la connaissance réciproque des deux partenaires dans leurs métiers et domaines d’activités mais aussi d’échanger les compétences des deux parties le cas échéant. Cela pourrait s’effectuer dans le cadre de formations professionnelles, par exemple.
Favoriser l’insertion professionnelle
Ce rapprochement vise aussi à favoriser l’insertion professionnelle des étudiants et anciens étudiants de l’Université Lille 3. Des manifestations conjointes ou organisées par l’une ou l’autre partie pourraient être mises en place. Ce partenariat se concrétise dès l’année universitaire 2015 par l’intervention de la lieutenante Muet, psychologue clinicienne de la gendarmerie, au sein du master « Psychologie et Justice » qui est un des premiers en France de ce type. D’un point de vue recherche, le projet vise autant à faire avancer les connaissances scientifiques dans le domaine des méthodes d’audition des victimes et témoins de crimes et délits que le transfert de ces connaissances auprès des enquêteurs de la gendarmerie (voir ci-dessous).
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