Comprendre la psychologie des femmes Italiennes et des autres

L'étude a concerné une quinzaine de femmes, de première et deuxième génération de l'immigration italienne. « Dans nos données statistiques, on voyait une augmentation du nombre de femmes qui faisaient part de problèmes de santé mentale parmi nos membres, indique Nadia Fazio, directrice du CFIM. Des personnes nous sont aussi recommandées pour les mêmes raisons, par les organismes de santé. »

« C'est une étude exploratoire qui souligne l'importance dans les communautés ethnoculturelles des différentes conceptions de la santé mentale, souligne Elizabeth Harper, professeure de l’école de travail social de l’UQAM, qui a dirigé la recherche. On a relevé, par exemple, les incompréhensions à cause de la barrière de la langue. »

Présentée en deux documents, l'étude proprement dite et le rapport de synthèse, les chercheuses font part d'un nombre impressionnant de recommandations.

Pour la Mme Harper, le travail ouvre surtout des voies de recherche. S'il prend pour sujet les femmes italiennes, sa méthodologie est tout aussi utile dans d'autres communautés.

« On s'est demandé si les outils dont disposent les professionnels en santé mentale sont adaptés aux communautés ethnoculturelles, si l'on comprend leur dynamique familiale, si l'on intègre le processus d'immigration pour comprendre ces personnes », indique-t-elle.

« Même si c'est une des plus anciennes à s'être enracinée au Québec, il faut savoir que les problèmes de santé mentale sont vécus comme un tabou dans la communauté italienne », relève Mme Fazio.

Justement, est-ce que le temps n'a pas permis de comprendre ces différences culturelles déterminantes pour appréhender la santé mentale?

« La problématique est connue dans la littérature, affirme Mme Harper, mais tout est dans la nuance. Il faut que le parcours d'immigration soit pris en compte, il faut considérer toute l'histoire des personnes pour aborder leurs problèmes de santé mentale. »

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