Umeo, c’est l’histoire de cinq docteurs ou futurs docteurs en psychologie qui viennent de lancer leur société de matériel de psychothérapie innovant. Notamment en créant des jeux d’aide à la prise en charge thérapeutique.
En règle générale, le matériel du psychologue se résume à un stylo et une feuille blanche qu’il noircit au fur et à mesure de sa consultation. Eh bien la société Umeo, lancée il y a tout juste un mois, a décidé de dépoussiérer ces pratiques. « On nous a formés pendant pas mal d’années à plein de choses mais une fois sur le terrain, on s’est rendu compte qu’on n’avait pas vraiment d’outil pour les mettre en application », témoigne Olivier Richard, dont le cabinet se trouve rue Plachez. Ce constat, l’ancien étudiant lillois le dresse il y a deux ans alors qu’il est en Master II et en fait part à quatre de ses camarades, dont Thierry Kosinski. Ensemble, ils imaginent alors des solutions pour pallier ce manque.
Et ça passe d’abord par l’amélioration de supports déjà existants. À l’instar du dossier de suivi du patient. Loin d’être révolutionnaire, ce support est « une manière de formaliser ce que le psychologue fait déjà » et a l’avantage « d’éviter les oublis et d’aborder les choses de manière structurée ». Et Olivier Richard sait de quoi il parle puisqu’il s’en sert lors de ses consultations. Tout comme du carnet bien-être destiné, lui, au patient et qui permet notamment à ce dernier de faire des exercices à la maison.
Mais la vraie plus-value de la jeune société tient surtout dans la gamme de jeux - essentiellement de cartes - qu’elle a entièrement imaginée. Comme Alternacog qui liste les pensées typiques et souvent irrationnelles d’une pathologie (anxiété, dépression, perfectionnisme), « ce qui permet au patient, dans un premier temps, de se rendre compte qu’il n’est pas seul à avoir ces pensées et de faire le tri parmi celles-ci » et de découvrir au dos trois alternatives. « Ça permet aux patients de penser différemment et de se remettre en cause. » Les Emocartes, quant à elles, ciblent davantage un public. À travers des histoires, adaptées à l’âge des patients - adultes ou enfants - évoquant des situations de la vie courante, elles abordent des émotions sans jamais les nommer. « Ça permet de les exprimer, de les expliquer et de les dédramatiser. » Tout comme La troupe des émotions, ces personnages en 3D à monter soi-même.
Outre développer son offre de jeux mais aussi son volet formations, Umeo a pour objectif « d’adapter certains outils informatiques très pointus utilisés en recherche pour les rendre abordables ». La petite entreprise qui a déjà expédié plusieurs commandes en France mais aussi au Canada, en Suisse, en Belgique et en Tunisie, semble avoir de beaux jours devant elle.
Plus d’infos sur le site :www.umeo-store.com
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