«
Je me suis lancé dans la psychologie, parce que j’étais curieux de comprendre comment nous fonctionnons
», résume Charles Goethals. Depuis son stage de fin d’études en maison d’arrêt, ce trentenaire n’a pas dévié de son but. Depuis l’été 2012, il intervient à l’Espace ressources cancers, où il accompagne les malades et leurs proches, six à huit heures chaque semaine.
Ce psychologue explique simplement sa démarche : «
Je suis juste là pour accompagner les gens (…), et faire un bout de chemin avec eux
», indique-t-il humblement. Déjà pas mal – non ? – pour qui sait la déstabilisation à laquelle sont confrontés les malades, et aussi leur famille, quand le diagnostic du cancer a été posé.
L’Espace ressources cancers est là, en effet, pour que patients et proches puissent «
se poser en dehors des dispositifs de soins
», précise-t-on à Émera. «
L’esthéticienne soulage avec le langage du corps ; moi, avec celui des mots
», note Charles Goethals qui sait très bien que le premier pas n’est pas simple à franchir : «
C’est toujours difficile de se mettre à nu devant quelqu’un qu’on ne connaît pas
». Mais quand la confiance s’installe, un dialogue serein peut s’instaurer qui, peu à peu, permet aux malades «
d’adoucir ses souffrances ». Le psychologue accompagne «
sans jugement
», car il se veut présent auprès des malades pour les «
supporter, pour servir de support à leurs difficultés ».
Et quand, en plus, la guérison est au bout ou que, d’abord, un malade reprend le travail, «
c’est toujours chouette
». D’autant que, comme il le constate au fil de ses rencontres, «
beaucoup de gens ont suffisamment de ressources en eux
» pour faire face à cette maladie. Charles Goethals n’a, finalement, d’autre but que d’en faire prendre conscience à tous.
* L’Espace ressources cancers est un des quatre pôles d’activités d’Émera qui porte aussi le réseau de coordination et de soins palliatifs et les centres locaux d’information et de coordination de Valenciennes Est et de Valenciennes Ouest.