Une rupture amoureuse fait souffrir mais notre cerveau est fait pour …


PSYCHOLOGIE - C'est toujours la même rengaine, on croit qu'on ne pourra jamais s'en remettre, que c'est la fin du monde. Et puis un beau soir, une rencontre, et c'est une nouvelle histoire d'amour qui commence. Non seulement passer au-delà d'une rupture est possible mais en plus, il se pourrait bien que notre cerveau soit fait pour que nous y arrivions. C'est ce que montre une étude publiée en mars dans la revue Review of General Psychology.

Des chercheurs des universités de Saint Louis et de Cincinnati ont étudié ce qu'il se passait dans notre cerveau au moment où l'on tombe amoureux et pendant la rupture. Du point de vue de l'évolution, surmonter une rupture à des avantages, selon leurs conclusions. Notre cerveau nous faciliterait même la tâche.

"Dans l'histoire de l'évolution, la pression en termes de sélection a pu être telle que des individus qui étaient capables de se débarrasser d'un partenaire et d'en trouver un nouveau, quand la situation l'ordonnait, auraient été plus à même de remplir cet impératif évolutionnaire qu'est la reproduction. En d'autres termes, ils transféraient plus leurs gènes à la génération suivante", explique Brian Boutwell, chercheur en épidémiologie à l'Université de Saint Louis au Huffington Post US.

Mêmes circuits cérébraux pour l'amour que pour les addictions

Les chercheurs ont étudié des images de cerveaux d'hommes et de femmes qui se disaient très amoureux. Ils ont constaté que les circuits cérébraux impliqués dans les relations amoureuses étaient les mêmes que ceux impliqués dans des comportements addictifs. L'hypothèse des chercheurs est que surmonter une rupture serait ainsi comme surmonter une addiction à la drogue.

"Une personne peut d'abord essayer de pourchasser son ancien partenaire - pour essayer de regagner son affection. Cependant, si cela s'avère infructueux, le cerveau des individus peut agir pour corriger certaines émotions et comportements, leur ouvrant la porte à de nouvelles attirances et à la formation de nouvelles relations", est-il précisé sur le Daily Mail. "Cela suggère que les gens vont s'en remettre; que la douleur s'en ira avec le temps. Il y aura une lumière au bout du tunnel", ajoute-t-il.

De la même manière que surmonter son addiction à la drogue permet à ses chances de survie d'être augmentées, passer à une autre relation aurait toujours été avantageuse du point de vue de l'évolution, question reproduction. Qui dit rupture dit potentiel nouveau partenaire dit nouvelles possibilités de procréer... C'est aussi simple que cela.

Les raisons de mettre un terme à une relations diffèrent cependant en fonction du sexe de la personne. Les hommes seraient plus sensibles à l'infidélité sexuelle quand les femmes seraient plus touchées par l'infidélité émotionnelle, selon les conclusions de cette étude et aussi cliché que cela puisse paraître.

Selon les chercheurs, hommes et femmes, nous sommes faits pour la monogamie... qui ne dure qu'un temps. "Les hommes sont des monogames en série", souligne Boutwell. "On ne fait quasiment jamais sa vie avec un seul partenaire, donc la rupture est un mécanisme pour passer de partenaire en partenaire quand cela devient nécessaire."

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