Une balle, une prise pour La télé sur le divan

NOUVELLE ÉMISSION



L’idée sur papier est intéressante: une fine psychologue, Rose-Marie Charest, et un animateur sympathique, Gildor Roy, qui puisent dans nos téléromans pour aborder les grands thèmes comme l’homosexualité, la dépendance affective, la venue d’un enfant, l’image corporelle, etc.

Ajoutez au concept l’idée d’inviter sur le plateau des comédiens ayant incarné un personnage en lien direct avec l’un de ces thèmes et engager avec eux des discussions d’un point de vue psychologique et vous obtenez La télé sur le divan.

Un tel concept arrivera-t-il à clouer les spectateurs sur leur chaise pendant plus d’une heure dans un créneau horaire un peu ingrat, le vendredi soir à 20h? Se poser la question c’est un peu y répondre…

Bien que les images d’archives (trop peu nombreuses peut-être) parviennent à donner un certain rythme à cette émission d’une heure, écouter une psychologue et des comédiens s’étendre sur un sujet pendant de longues minutes peut s’avérer ardu.

L’infidélité

La première porte sur l’infidélité. Les invités en studio sont Lynda Johnson, Jean-Nicolas Verreault et Normand d’Amour, trois comédiens qui ont joué au petit écran un personnage touché de près ou de loin par l’infidélité.

On voit donc des extraits de Yamaska (dans lequel William Harrison Personnage interprété par Normand D’Amour est victime d’infidélité), de Les hauts et les bas de Sophie Paquin (dans lequel le personnage de Roch incarné par Jean-Nicholas Verreault a joué l’amant infidèle), et de 4 et demi, émission dans laquelle Maryse, Lynda Johnson, avait un amant. On voit également un extrait du pape des infidèles du petit écran, Jean-Paul Belleau en personne.

Rose-Marie Charest parvient à alimenter la discussion jusqu’à un certain point, mais les invités n’apportent pas pour leur part d’eau au moulin. Pas suffisamment pour décortiquer les sujets. En fait, ils parlent d’un personnage duquel ils ont pris une distance. Ils nous parlent de fiction et non de leur expérience personnelle.

«Il y a des sujets sur lesquels il est plus facile de s’ouvrir, c’est certain. Personne n’a envie de parler de ses infidélités à la télévision. Le but n’est pas de tirer des confidences, mais bien de susciter des discussions. Même si certains artistes vont se confier plus que d’autre dans certaines émissions», a expliqué Louis Morissette producteur exécutif de l’émission.

Une deuxième plus réussie

Heureusement, le ton change et le rythme s’accélère à la deuxième émission. Véronique Cloutier, Élyse Marquis et Patrice Robitaille, les artistes invités, s’entretiennent sur le thème de l’arrivée des enfants. Les interventions autour de ce thème sont beaucoup plus intéressantes, on a droit à des moments beaucoup plus sentis, des confidences.

Élyse Marquis avoue être une mère un peu contrôlante et un brin parano: «J’ai donné la première tartine de beurre d’arachide à mon enfant dans la salle d’attente du pédiatre juste au cas». Patrice Robitaille, quant à lui, lance: «je ne connais pas un seul couple qui est plus heureux parce qu’il a eu un enfant». Même Véro y va de quelques confidences. Elle avoue avoir eu à faire face aux jugements des gens en décidant de retourner au travail peu de temps après chacun de ses trois accouchements.

Une émission de psychologie populaire n’aurait-elle pas été mieux servie dans la grille des émissions du matin ou d’après-midi que dans la case horaire du vendredi soir?

La télé sur le divan le vendredi à 20h dès le 14 septembre.



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