Une aide psychologique pour les femmes enceintes

« Depuis environ quatre ans, je remarque que la psychologie est de moins en moins perçue comme réservée au domaine de 'la folie'. Quelle que soit la tranche d'âge, les gens sont plus réceptifs, ils acceptent de se faire aider, même s'il s'agit de petits problèmes », estime Typhaine Guédé-Girault, psychologue à l'APE2A (association pour la promotion de l'enfance, de l'adolescence et de l'adulte).

L'APE2A se définit comme étant une association « de solidarité », créée il y a plus de 40 ans. Elle oeuvre dans le champ de la protection de l'enfance (prévention spécialisée), mais aussi de l'insertion (hébergement-logement) et du soin (centre médico-psycho-pédagogique). « Mais on s'est rendu compte qu'il y avait des manques à Fougères, en terme de social. Et on a voulu essayer d'y pallier », explique la directrice, Claudine Gaillard.

Les parents s'expriment

Ainsi, l'association a développé d'autres missions. En 2011, elle met en place deux permanences d'accueil extérieur d'aide psychologique. Pour s'adresser à des publics en détresse et souvent peu aidés.

Le premier mis en place concerne les parents en difficulté avec leurs enfants. « Ce peut être de jeunes mamans qui se posent plein de questions avec leur nourrisson, ou bien des parents qui n'arrivent pas à faire partir leur fils de plus de 20 ans de chez eux ! tient à préciser Typhaine Guédé-Girault. Ces rendez-vous concernent aussi les décrochages scolaires, les conflits avec les copains. Mais les rendez-vous sont bien pour les parents et non les enfants ! » Typhaine Guédé-Girault reçoit environ deux à trois parents par semaine, pour un nombre limité de 16 séances.

Un suivi psychologique

Le deuxième dispositif s'adresse aux femmes victimes de violences, qu'elles soient physiques ou psychologiques. La psychologue de l'association reçoit entre quatre et cinq femmes par semaine. « Avec ces rendez-vous, je me rends compte que les gens qui viennent me voir sont vraiment de tous les milieux sociaux », observe-t-elle.

Grâce aux succès de ces rendez-vous, l'association vient d'ouvrir un nouveau dispositif. « L'hôpital nous a alertés sur un manque de suivi psychologique auprès de jeunes femmes ayant subi une IVG (interruption volontaire de grossesse). Une permanence est donc ouverte pour elles. Et elle a été élargie à toutes celles qui se posent des questions autour de la grossesse», précise Typhaine Guédé-Girault. Ainsi, le planning familial de l'hôpital peut orienter ces femmes vers l'association. Pour l'instant, cette aide peut concerner les jeunes filles enceintes, ou celles voulant procéder à une IVG, de 18 à 25 ans, « mais on pourra toujours réadapter selon les demandes », affirme la psychologue.

APE2A, 88, rue de la Forêt. Sur rendez-vous au 02 99 99 18 66, les jeudi matin et vendredi après-midi. Gratuit et anonyme.

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