Un thriller psychologique autour de la famille

Marion Roussel Baert s’interrogeait sur la filiation et la famille dans son premier roman « Mais je suis l’enfant de qui ? », sorti en décembre 2007. Des thèmes qui refont surface dans son troisième roman « Le chant du coquelicot », publié chez Edilivre, qu’elle dédicacera cet après-midi à l’espace culturel du centre E. Leclerc de Barbezieux. L’auteur y explore les méandres de l’âme humaine et des secrets de famille dans un genre nouveau, le roman policier.

Intrigue dans la région

« J’adore les séries policières à la télévision mais, en général, les scénaristes ont très peu d’imagination. J’arrive toujours à deviner qui est l’assassin dès les premières minutes, au grand désespoir de ma famille ! » Elle aime aussi se plonger dans un bon roman de Brigitte Aubert qui rivalise avec les Anglo-saxons, grands spécialistes du thriller. « Elle nous fait pénétrer dans la psychologie profonde de ses personnages. J’ai voulu embarquer mes lecteurs de la même manière, à la rencontre de personnages troubles, à la fois attachants et inquiétants. » Pour ne laisser transparaître aucun indice, même inconsciemment, l’auteur a commencé son roman sans connaître l’assassin. Suspens garanti. « Je l’ai su au fur et à mesure que j’avançais dans mon récit et que j’éliminais des personnages. Un exercice assez jubilatoire », sourit l’auteur qui ne connaît pas le syndrome de la page blanche derrière son ordinateur, dans sa maison de Lachaise.

Si l’intrigue s’ouvre un soir d’été en Provence, elle se déroule dans la région. Car Marion Roussel Baert s’inspire de la Charente où elle réside depuis vingt ans, comme de ses amis pour composer sa galerie de personnages.

L’héroïne, Adélaïde Cisné, est retrouvée inanimée au beau milieu d’un champ de blé. À son réveil, elle découvre sa perte de mémoire et de mobilité. Personne n’explique ce mystère jusqu’au jour où le capitaine Sacha Rivière mène l’enquête. « Adélaïde est à elle seule un secret de famille autour duquel gravite l’histoire qui détruit tout le monde », dévoile la romancière.

Et ajoute : « Ce secret engendre le malheur. Plus précieux que la vérité, il ne s’avère pas si monstrueux comme beaucoup de ces non-dits familiaux, sources de traumatismes qui se répètent de génération en génération. »

La famille en priorité

La famille lui tient à cœur. Ses lecteurs apprécient. Ils lui sont fidèles. Ce sont eux qui ont fait le succès de son second ouvrage « Le Cri de la muette, une histoire vraie ». Marion Roussel Baert a couché sur près de 300 pages douze ans de correspondance avec Nadège, une amie de la famille, victime d’un accident vasculaire cérébrale à 24 ans. Un témoignage qui a suscité l’intérêt des éditions Robert Laffont.

« Le Chant du coquelicot », de Marion Roussel Baert, chez Edilivre, 432 pages. Prix : 38 euros. La séance de dédicaces a lieu aujourd’hui de 14 heures à 16 h 30 à l’Espace culturel du centre E. Leclerc, à Barbezieux.

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