TV russe : les contenus passés au crible des psychologues

Le
1er
septembre 2012 entrera en vigueur la loi
fédérale « Sur la protection des enfants contre les informations nuisibles à
leur santé et à leur développement ».
Cette loi stipule quelles informations
ne doivent pas être montrées aux enfants
en-dessous d'un certain âge. Par
exemple, il sera permis à partir de six ans regarder des images courtes et non réalistes de maladies graves. À
partir de 12 ans, les représentations de violence
non réaliste (avec compassion nécessaire envers la victime)
seront autorisées, tout comme les scènes
de consommation d'alcool et de tabac
(sans pousser à le faire), mais pas de drogue, qui pourra seulement être
mentionnée. À 16 ans, les enfants pourront entendre à l'écran certains jurons ne relevant pas du
lexique ordurier. La liste des autorisations
et restrictions comprend une dizaine de points.

 

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En vertu de la même loi, les
programmes et émissions de télévision qui seront diffusés en direct à la télévision russe
devront comporter un signe spécial indiquant
l'âge des téléspectateurs auxquels est destiné le
contenu. Les règles d'affichage du signe, élaborées par le ministère des Communications,
entreront en vigueur après
enregistrement par le ministère de la Justice.

 

Le holding STS
Media (qui possède les chaînes de divertissement STS,
Domachny et Perets) a créé une unité
spéciale composée de personnel
ayant une expérience de rédaction à la télévision, sensibilisé aux spécificités des contenus télévisés, ainsi que des experts en psychologie de l'enfant, pédagogie et linguistique. « Nous estimons que l'intégration de professionnels possédant
ces diverses compétences nous permettra de rendre le travail de l'unité le plus efficace possible »,
a indiqué au quotidien russe Izvestia le service de presse
de STS Media.

 

La chaîne de
télévision fédérale Rossia a décidé de se passer de services spéciaux. Ici, le
travail sur ​​les recommandations pour les différents groupes d'âge sera mené par des employés
à temps plein. Le groupe de travail de la chaîne Expert-TV sera
dirigé par le directeur de la
programmation. « REN TV élabore
à présent les outils pour mettre en œuvre la loi », a déclaré la secrétaire de
presse de la chaîne Stassia Choulg.

 

« La
sélection de professionnels, de psychologues et de pédagogues
est un luxe que ne peuvent se permettre que les grandes chaînes », estime le rédacteur en chef de la chaîne locale câblée Tver Aujourd'hui, Viktor Koulikov.

 

« Sur la
chaîne de télévision régionale Tver Aujourd'hui, c'est
moi qui vais prendre la décision sur l'un
ou l'autre étiquetage d'un programme, a déclaré M. Koulikov. Je
pense que les collègues d'autres
chaînes en feront de même. Une
autre question est de savoir si nous
allons être obligés de rassembler
toute une commission, qui, par exemple, devra comporter des enseignants, des psychologues, des médecins, des anciens combattants. Alors on pourrait avoir des problèmes, dans les régions on ne peut
pas toujours trouver les spécialistes nécessaires. »

 

Pour le moment,
le projet
d'arrêté du ministère de la Communication se contente d'indiquer que la classification
des produits informationnels peut
être réalisée par les diffuseurs et les producteurs de contenu.

 

Il n'y aura pas
de problème avec la recommandation d'émissions pour les enfants
de différents âges sur la chaîne Carrousel.
Son directeur général Nikolaï Doubovoï a déclaré que l'ensemble
du contenu de Carrousel avait
été initialement créé et sélectionné avec l'aide de psychologues pour enfants,
d'éducateurs et de pédiatres. Chaque
émission est recommandée par ces
derniers pour les téléspectateurs d'un
certain âge.

 

« Actuellement,
nous travaillons activement sur ​​la préparation de programmes
pour la nouvelle saison télévisée,
en tenant compte de la loi, nous consultons des avocats, indique Nikolaï
Doubovoï. La responsabilité pour le contenu des émissions sur la chaîne sera assumée par le rédacteur en
chef et le producteur en chef. »

 

Le projet de décret définit également les exigences techniques pour
l'étiquette, limite le temps de diffusion minimum
(huit secondes), mais pas
ses caractéristiques artistiques. Le
holding STS Media, par exemple, a développé un label
pour chacune de ses trois chaînes. Les concepteurs les ont pensé non seulement en fonction des normes de la loi,
mais aussi du style et de la conception
marketing des chaînes.

Trouvez l'article original sur le site izvestia.ru.

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