Trois nouvelles chaires de recherche

Les titulaires de ces chaires sont de jeunes professeurs des départements de Psychologie, de Génie électrique et Génie informatique et des Sciences de la gestion perçus par l'Université comme étant susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine d'expertise.

Benoît Brisson, professeur de neurosciences cognitives au département de Psychologie, utilisera ce financement pour réaliser des travaux de recherche sur l'électrophysiologie dans le but de comprendre les effets à long terme des commotions cérébrales sur l'attention et la cognition.

Le professeur Brisson s'est longuement intéressé à l'incapacité qu'ont les adultes sains à faire plusieurs tâches cognitives exigeantes en même temps. Par exemple, conduire une automobile tout en parlant au téléphone «c'est dangereux», rappelle-t-il.

«Ça réduit notre alerte, ça réduit nos réactions et ça fait en sorte qu'on perçoit moins bien notre environnement», illustre-t-il. Le professeur Brisson a étudié ces limites à l'aide d'une technologies d'imagerie cérébrale appelée électrophysiologie qui consiste à enregistrer l'activité électrique neuronale en temps réel à la milliseconde près pendant qu'un individu est en train d'exécuter une tâche.

Ces connaissances permettront d'amorcer de nouvelles recherches sur les pertes cognitives subtiles auprès de populations cliniques, par exemple, les personnes qui ont suivi des traitements de chimiothérapie.

La seconde chaire de recherche a été accordée au professeur Frédéric Domingue du département de Génie électrique et Génie informatique dont l'objectif est de développer des capteurs d'hydrogène fiables, précis et peu coûteux permettant d'utiliser l'hydrogène énergétique en toute sécurité dans divers systèmes.

«Les technologies actuelles ont une durée de vite limitée et coûtent cher. On parle d'environ 1000 $ par capteur. Cela rend difficile le déploiement de cette énergie», explique-t-il. Aucun capteur actuellement sur le marché ne répond à la demande de l'industrie automobile, ajoute-t-il.

Le professeur Domingue et son équipe veulent trouver de nouvelles façons de concevoir les capteurs d'hydrogène, développer de nouvelles techniques de micro-fabrication et arriver à intégrer les capteurs d'hydrogène dans les réseaux de capteurs sans fil. L'alternative la plus économique actuellement utiliserait un système RFID (radio frequency identification).

Dans le principe qu'on a choisi, les dispositifs opèrent en hautes fréquences en tant que capteurs de gaz. Comme ça se passe à hautes fréquences, ça devient facile pour nous de réfléchir à des structures de communication sans fil et d'intégrer le capteur directement dans l'architecture de communication», explique le scientifique.

La troisième chaire de l'UQTR a été octroyée au professeur Claude Fernet du département des Sciences de la gestion.

Ce dernier entend se concentrer sur la question de la motivation et de la santé au travail.

«Pour être compétitives et avoir un plus grand pouvoir d'attraction, les entreprises doivent non seulement recruter du personnel hautement qualifié, du personnel compétent, mais aussi trouver des façons de structurer le travail pour mieux soutenir le développement professionnel de ses employés», explique le chercheur.

Le professeur Fernet rappelle que les entreprises ont besoin d'employés qui sont fortement motivés en santé. Les problèmes de stress et d'épuisement professionnel sont toutefois de plus en plus fréquents et occasionnent une hausse de l'absentéisme au travail. «Les deux-tiers des indemnités reliées à des problèmes psychologiques au travail coûtent 50 milliards $ annuellement au Canada», signale le chercheur.

La nouvelle chaire permettra donc de mieux circonscrire la responsabilité liée au contexte du travail et celle de l'individu dans son adaptation au travail.

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