SYRIE – Déclaration du Vicaire apostolique : « Kofi Annan doit …

Alep (Agence Fides) – Une chance de paix existe en Syrie si un observateur tel que Kofi Annan « écoute et rentre dans la psychologie du peuple syrien » déclare à l’Agence Fides le Père Giuseppe Nazzaro OFM, Vicaire apostolique d’Alep. Le Vicaire lance un appel à l’hôte des Nations unies qui se trouve ces jours-ci en Syrie. « Il faut qu’il vienne pour étudier réellement les questions qui se posent, sans préjudices et sans apporter d’instructions comportant des solutions préfabriquées. Dans le cas où il aurait des préjudices, il ne résoudra rien ». « La visite d’Annan – explique le Père Nazzaro – représente une réelle possibilité de pacification si le responsable en question se montre capable d’entrer dans la psychologie et dans la vie du peuple syrien. La clef peut être d’écouter le gouvernement et l’opposition, la société, les minorités sans subir de conditionnements de la part de forces externes et de pressions d’autres Etats ».
« La question syrienne – poursuit-il – doit nécessairement s’inscrire dans le contexte du Moyen-Orient et de ses récents changements, en analysant le cadre global. La situation syrienne ne naît pas aujourd’hui mais elle a des racines antiques. Pour l’affronter, doivent être prises en considération l’histoire, la culture et les attentes d’un peuple tout entier ».
« Tout pays a quelque chose à améliorer : que l’Occident aide à corriger et à améliorer la Syrie sans imposer sa propre idéologie mais en laissant mûrir une conscience. Cet Occident doit le comprendre en entrant dans la mentalité des syriens. On ne peut penser à la seule partie économique, au commerce, à des intérêts géopolitiques » note le Vicaire.
En tant que communauté chrétienne, qui en Syrie représente 8% de la population, « nous vivons ce moment difficile dans l’attente et dans la prière. La Syrie est un pays qui, jusqu’ici, a fourni des garanties, préservant les communautés chrétiennes en ce qui concerne la pratique et le respect de la foi. Les chrétiens syriens sont apeurés par un futur changement qui pourrait comporter des souffrances et des persécutions, comme cela a été le cas en Irak ou en Egypte. Notre espérance réside dans une réconciliation nationale et une pacification du pays dans le plein respect des droits et de la dignité de tout être humain ». (PA) (Agence Fides 10/03/2012)

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