Une tude publie ce mardi dans le Bulletin Epidmiologique Hebdomadaire (BEH) rvle quaujourdhui, un franais sur trois souffrirait de troubles rguliers du sommeil. Cet inconfort commencerait ds ladolescence du fait de lusage excessif des crans. Explications.
 
 
Rythmes et pressions scolaires expliquent nombres de ces perturbations nocturnes. Mais ltude du BEH met galement en cause une mauvaise habitude : le contact permanent des enfants et des ados avec les crans. Tlvision, lordinateur, le tlphone portable ou les consoles vidos, la stimulation technologique serait nocive pour les marmottes

lappui, les rsultats de lenqute, effectue sur un chantillon de plus de 1006 personnes, rvlerait que lusage excessif de ces objets rduirait le temps de sommeil de 45 minutes.
 
 
41 minutes pour les garons

et 54 minutes pour les filles, cest le temps de sommeil dont manquent les jeunes enfants gs de 11 15 ans. Aujourdhui, cette tranche dge est devenue le terrain de prdilection de linstallation de nuits fragmentes et courtes. Le rapport aux crans est tellement fusionnel qu'il n'y a plus de vritable rupture entre le temps de vie et le temps de sommeil" explique Franois Beck, responsable des tudes statistiques de l'Inpes.
 

Question d'ge, question de sexe. Les filles seraient davantage touches par le manque de sommeil que les garons. Cela s'expliquerait en partie par des cycles hormonaux plus sensibles aux alas environnementaux et psychiques. Selon une enqute rcemment publie*, un ado de 15 ans dort 1 h 31 minutes de moins quun jeune de 11 ans. Si le bien dormir est subjectif selon le rythme de chaque enfant, les pdiatres recommandent un minimum de 9 h par nuit, pour un bon quilibre physique et psychologique.
 

Des journes difficiles

Quel que soit lge, le manque de sommeil se rpercute sur la journe. Dans lenqute, 1 franais sur 5 dclare subir des perturbations diurnes : fatigue, somnolence excessive et irritabilit. Les yeux piquent, la mauvaise humeur ronronne, la concentration vacille.

Pour les jeunes, les consquences sont plus importantes. Avec en tte l'ide et le besoin d'tre actif, l'enfant ou l'adolescent n'est pas toujours lcoute de son corps. Cela nuit lpanouissement et la russite scolaire de lenfant qui par manque de sommeil va avoir des troubles de la concentration et phases de somnolence aigu. Les mcanismes d'apprentissage et de mmorisation en seront ralentis.

Des consquences sur l'organisme

Ct hormones, les sensations dapptit et de satit ont leur mot dire. Une carence en sommeil accrot en effet les risques d'obsit. En cause : le drglement des fonctions rgulatrices de la glycmie. Quand on dort moins et moins bien, la leptine se trouve scrte en quantit insuffisante. En consquence, l'apptit devient plus important que la normale, et explique le risque d'une prise de poids progressive.
Certains chercheurs affirment d'ailleurs le lien direct entre l'obsit croissante et le manque de sommeil accru chez les franais. Des troubles peuvent aussi se dclencher au niveau de la production des hormones de croissance.

 
La solution mdicale ?

Ouvrir la trousse pharmacie est-ce la solution ? Le risque de dpendance s'avre trop important pour s'autoriser une petite pilule, mme " juste  pour ce soir ".  Rien ne sert de traiter une insomnie sans en identifier les origines, surtout si l'insomnie est ponctuelle  explique le Dr Agns Brion.  Face une insomnie ponctuelle, cherchez plutt des solutions comportementales avant de recourir au mdicament. Cest essentiel .

Un fait valid par un chiffre inquitant : la Caisse nationale dAssurance-maladie a rcemment affirm que plus de 3 millions de Franais seraient accros aux benzodiazpines, l'une des molcules prsentes dans les somnifres.
 
 
 Conseils pour une bonne nuit

- Eviter les boissons excitantes le soir : jus de fruits, coca colales boissons trop riches en vitamines ou cafine.

 - Favoriser les activits paisibles et relaxantes avant le coucher : bain, histoires, moment dchange tranquille ...

 - Ne pas rater son train de sommeil, apprenez lui couter ses signaux physiologiques : picotements des yeux, billement pendant la journe.

- Limiter les crans en solo et en famille !

* Enqute publie le 20 novembre par l'InVS ( Institut de Veille Sanitaire ) et l'Institut national de prvention et d'ducation pour la sant (INPES)

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