Sites pornographiques: infidélité ou pas?

À l'aide d'un sondage en ligne, les chercheurs tentent également de connaître les motivations liées à la consommation du contenu pornographique. À ce jour, plus de 1 000 personnes ont rempli le questionnaire en ligne.

«Certains croient que c'est bénéfique si c'est fait ensemble, si c'est fait avec l'accord de l'autre. À l'inverse, quand on n'a pas l'accord de l'autre, est-ce que c'est perçu comme une tricherie? La ligne est mince», soutient Yvan Lussier, professeur au Département de psychologie et directeur du Laboratoire de psychologie du couple de l’UQTR.

Selon la littérature scientifique, 26% des hommes et 17% des femmes ont visualisé des sites à caractère sexuel au cours de la dernière année.

«On lit beaucoup que les sites pornographiques nuisent aux relations de couple. C'est tellement accessible et c'est aussi moins tabou qu'avant. Je ne vois pas juste du négatif à cela. Je vois aussi du positif. Il peut y avoir du positif à sortir des tabous de la sexualité», mentionne M. Lussier.

Aider les couples

Le but ultime de cette étude est de documenter afin de mieux outiller les intervenants qui travaillent auprès des couples et des cyberdépendants.

«On est avec un nouveau concept que l'on appelle cyberinfidélité, indique le professeur. Mais qu'est-ce qui est considéré comme de la cyberinfidélité? Ce sont toutes des choses à redéfinir dans le couple. Ce sont de nouvelles règles et on veut voir à quel point ce phénomène-là va jouer sur les relations de couple.»

À l'aide des données obtenues, M. Lussier et son équipe seront en mesure d'évaluer à quel niveau et à quelle intensité la consommation de sites pornographiques engendre des conflits, voire des ruptures. Ils pourront peut-être aussi relier les motivations à aller sur ces sites à un trait de caractère particulier.

Pour participer à l'étude

Pour participer à l'étude, répondez au questionnaire à l'adresse suivante: http://fluidsurveys.com/s/site_adulte/

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