Sarkozy confronté au délicat problème de la reconversion des ex …

PARIS - Entre tentation de dolce vita et rêve de come-back, Nicolas Sarkozy, qui tient ce jeudi une conférence à New-York, est confronté au délicat problème de la reconversion des chefs d'Etat battus, contraints de se réinventer une vie après avoir connu l'ivresse du pouvoir.
              

"La sortie du pouvoir est une étape difficile à gérer pour tous chefs d'Etat", souligne le professeur Pascal de Sutter, expert en psychologie politique, coauteur de "Dans la tête des candidats".
              

"Quand toute votre énergie a été consacrée à atteindre le pouvoir suprême, lorsque vous avez vécu sous pression, entouré de courtisans qui vous flattent et satisfont vos caprices, il est bien difficile d'accepter de redevenir un citoyen presque ordinaire", dit-il.
              

"Mais il y a une assez grande différence entre les chefs d'Etat anglo-saxons et latins", constate pour sa part Jean-Pierre Friedman, docteur en psychologie auteur du livre "Du pouvoir et des hommes".
              

"Chez les premiers, tout est business et à partir du moment où ils continuent à avoir des conférences bien rémunérées, qu'on continue à parler d'eux, à les consulter, ils n'ont pas l'impression d'être déchus", fait-il valoir, "les latins en revanche vivent souvent la perte du pouvoir comme un déshonneur, c'est une vision très monarchique des choses".
              

Alors immanquablement, se pose en France la question lancinante du retour aux affaires.
              

Après une longue traversée du désert de douze ans, le général de Gaulle avait réussi en 1958 un retour gagnant à l'occasion de la guerre d'Algérie, avant de quitter le pouvoir onze ans plus tard après l'échec d'un référendum.
              

Il est mort un an plus tard, en 1970, au même âge que François Mitterrand (79 ans).

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