QU’EST-CE QUE LA PSYCHOLOGIE ? (Projet de psychologie …

Tout ce qui est important dans nos vies, et d’abord nous-mêmes, ne l’est qu’au travers de notre psychisme. Mais qu’est-ce que le psychisme ? La science ne sait même pas ce qu’est la psychologie : il n’y a pas de consensus à cet égard. Cette discipline cardinale pour l’Homme est devenue comme un mourant dans la chair duquel ses congénères taillent les morceaux de leur choix. Pour ne pas tomber dans la secte florissante des adorateurs du cerveau, tentons de remettre les choses à leur place.


Quel est le point commun entre l’interprétation d’un dessin ou d’un rêve, l’écoute d’un suicidaire ou d’un psychotique, l’apprentissage d’un labyrinthe par un rat ou d’une logique par un enfant, le consentement de sujets à une propagande gouvernementale ou à la délivrance d’électrochocs mortels à des congénères ?

Nous n’avons pas de difficulté à reconnaître ici un ensemble de faits relevant de la psychologie et on peut penser que le grand public dispose d’une importante somme de connaissances communes la concernant. En tant que discipline scientifique, la psychologie pourrait donc aisément passer pour non problématique quant à sa définition puisque nous nous accordons si facilement sur la nature des faits qui la concernent.

Pourtant, il n’en est rien car, à l’instar de ce qu’a déclaré en 1964 le juge Stewart de la cour suprême des Etats-Unis au sujet de la pornographie, le fait que nous puissions reconnaître de la psychologie quand nous en voyons ne garantit pas que nous puissions la définir.

De fait, il n’y a jamais eu de consensus sur la définition de la psychologie et, dès lors, il est bien légitime de se demander ce qu’elle est exactement.

Une science sans objet

Pour débuter notre investigation, constatons que nous ne savons pas définir l’objet de la psychologie de manière unitaire.

Probablement en raison de l’étendue et la diversité de son domaine d’application, il n’a pas été possible jusqu’à présent de désigner ce sur quoi elle porte d’une manière qui soit unanimement satisfaisante.

Dans l’article Psychologie resté (malgré son ancienneté) référence de l’Encyclopedia Universalis, Pierre Gréco a tiré, à cet égard, une conclusion sans équivoque :

Force est donc de renoncer, provisoirement du moins, à assigner aux investigations psychologiques un objet – c'est-à-dire un champ de faits – unitaire et cohérent.

Et la quarantaine d’années qui s’est écoulée depuis que ces lignes furent écrites n’y a rien changé : ce constat reste on ne peut plus actuel de sorte que nous sommes restés dans le provisoire qui dure...

Pour s’en convaincre, il n’est que d’observer la rareté et la trivialité des définitions dont nous disposons à l’aube du troisième millénaire, quelque deux siècles après l’entrée de la psychologie dans le domaine scientifique.

Dans le Dictionnaire Encyclopédique de l’Education et de la Formation que j’ai sous la main et qui n’est pas plus mauvais qu’un autre, la psychologie est donnée comme « science qui étudie le comportement animal et humain. »

Ceci n’est pas faux en soi mais le faire passer pour une définition l’est complètement. De fait, les auteurs s’empressent d’indiquer que la biologie, l’éthologie, la sociologie et l’anthropologie font de même, de sorte qu’il n’y a rien là qui vaille définition pour la psychologie.

Même dans l’hypothèse où la psychologie étudierait seulement le comportement animal et humain (au terme de notre réflexion, il sera clair que ce n’est pas le cas) celui-ci ne constituerait pas pour autant un objet d’étude qui permette de la distinguer des autres sciences.

De cet exemple, il s’ensuit logiquement qu’une science ne peut se définir par le seul ensemble des phénomènes auquel elle s’intéresse et ce, même dans l’hypothèse où ce « champ de faits » serait unitaire et cohérent.

De fait, l’épistémologie définit traditionnellement une science par son objet ET par sa méthode.

Sous ce rapport, les auteurs de l’article susmentionné indiquent que la psychologie étudie le comportement avec l’individu comme unité d’étude. Le problème avec cette assertion est qu’elle est tout simplement fausse.

En effet, la psychologie sociale a, d’une part, longtemps étudié les comportements collectifs (foules, groupes, etc.) avant de se laisser dénaturer par l’individualisme des approches cognitivistes.

D’autre part, la biologie du comportement a, elle aussi, fait de l’individu son unité d’étude puisque son objectif est d’expliquer le comportement à partir du génome. On ne pourrait donc, sous ce rapport, la distinguer de la psychologie.

Ainsi, la dimension comportementale, aussi pertinente qu’elle paraisse de prime abord, n’est pas en mesure de nous offrir seule une définition satisfaisante de la psychologie.

Il est donc temps de considérer les définitions, tout aussi courantes, qui en sus de l’incontournable dimension comportementale font aussi référence à la dimension mentale.

La dimension mentale

Cette dernière permettrait-elle de distinguer la psychologie des autres sciences du comportement ? Elle le pourrait sûrement si les chercheurs en psychologie la considéraient tous comme nécessaire à la définition de cette science.

Or, ce n’est pas le cas. Ainsi qu’il est bien connu, les béhavioristes (on dit aussi les comportementalistes) prétendent allègrement s’en passer et ont, de fait, rangé depuis exactement un siècle les processus mentaux à l’intérieur d’une boîte noire que, par définition, ils s’interdisent d’ouvrir, considérant qu’il est non scientifique de s’intéresser à des entités qu’on ne peut observer, dont on peut seulement inférer l’existence ou le fonctionnement et dont, au final, on peut faire l’économie.

Vous me direz, bien sûr, que les béhavioristes sont une espèce en voie de disparition et qu’à présent ils comptent pour du beurre mais ce serait oublier un peu vite que les philosophes des sciences sont avant tout des philosophes attachés à la logique et qui, donc, ne s’embarrassent pas de détails de ce genre.

Pour eux la science est basée sur la raison et non sur le rapport de force entre groupes d’influence. Si, pendant un demi-siècle, le paradigme dominant en psychologie s’est dispensé de l’étude du mental, ils sont en droit de considérer qu’il n’y a pas eu consensus à cet égard.

Seul le comportement a, jusqu’à présent, fait l’unanimité. Personne ne songe à s’en passer. Mais nous avons vu qu’il est insuffisant pour définir la psychologie. La situation apparaît donc conceptuellement bloquée et ceci explique suffisamment que la psychologie n’ait pas de définition communément acceptée.

Pour en sortir, puisqu’il faut bien en sortir, nous n’avons, je crois, d’autre issue que de revenir à la dimension mentale pour lever l’obstacle hérité des béhavioristes.

Sortir de la boîte noire

Je ne vois pas que cela pose problème a priori car, à tort ou à raison, nous ressentons tous introspectivement que le mental est incontournable. En effet, chacun de nous vérifie jour après jour sa pertinence, son utilité et donc sa réalité dans les interactions que nous avons avec nos congénères.

Nous savons suffisamment qu’eux aussi voient en nous un être régi par une activité mentale dont ils cherchent tellement peu à nous distinguer qu’il ne serait pas exagéré d’affirmer en pensant au mental que, comme disent les bouddhistes : « nous sommes cela » !

Autrement dit, ce n’est pas le scepticisme de philosophes ou de scientistes aux représentations désuètes ayant un temps dominé la psychologie étasunienne (donc la psychologie mondiale) qui peut nous obliger à écarter le mental comme contingent, c’est-à-dire, comme non nécessaire à la définition de la psychologie. Cela d’autant moins que nous sommes passés au paradigme cognitiviste qui, lui, admet complètement le fait mental.

Pour donner à ce dernier la place qu’il mérite, revenons aux fondamentaux : demandons-nous qu’est-ce qui définit une science en tant que telle, c’est-à-dire, non pas différentiellement, pour la distinguer d’autres sciences, mais intrinsèquement ?

De manière assez basique nous pouvons dire que la science est une activité jamais achevée de mise en correspondance ou d’ajustement entre la représentation (théorie) et le réel grâce à l’action exercée sur ce dernier (expérimentation) et à la perception des effets (observation) (voir Figure 1).


La science a donc exactement la même organisation cyclique que les réactions circulaires (cycles perception-action, schèmes ou habitudes) dont est constitué tout individu et que nous avons présentées dans les précédents articles (voir n° 1, 2, 3, 4, 5, 6).

Cette homologie nous permet de comprendre que l’activité scientifique est une activité psychologique qui sollicitent le mental sur le versant de la représentation. En effet, la théorie, en tant que représentation du réel est la finalité ou l’objectif de l’activité scientifique.

Ne pourrait-elle être, dès lors, le véritable objet de la science, son produit, celui à partir duquel celle-ci peut être définie ? Ne dit-on pas qu’on juge d’un arbre à ses fruits ?

Relier l’effet à sa cause

La chose apparaît d’autant plus réalisable qu’une théorie, contrairement à ce que l’on croit, n’est pas nécessairement compliquée : fondamentalement, c’est juste une explication du donné phénoménal, c’est-à-dire, la mise en relation d’une cause avec un effet observé.

Par exemple, supposons qu’au cours d’une soirée, je parle tranquillement avec mon hôte et tout à coup son téléphone sonne. L’ami sursaute. Ma théorie, car ç’en est une, sera que :

  1. c’est le téléphone qui l’a fait sursauter...
  2. parce que cet ami a... :

    1. soit des raisons d’être anxieux ces temps-ci (p. ex. un parent ou enfant malade, un huissier menaçant, etc.),
    2. soit une nature anxieuse (si je l’ai toujours vu sursauter à tout propos).

Cette théorie invoque une cause mentale, l’anxiété pour expliquer un effet observé : le comportement, c’est-à-dire, le sursaut qu’a eu mon ami quand le téléphone s’est mis à sonner.

Etant naturellement porté à tester mes hypothèses, j’expérimente en lui demandant : « tu as des raisons d’être anxieux ? ». S’il confirme, ma théorie se trouvera validée dans sa forme 1+2a. Par contre, s’il me dit que non, ma théorie 1+2b gardera sa pertinence.

Maintenant imaginons que son médecin s’immisce dans la conversation en soulignant que le traitement pris par mon ami augmente sa vigilance et sa sensibilité aux sons. Il s’ensuit que la cause de son comportement serait médicamenteuse donc, ressortissant à la physiologie.

Son collègue généticien et néanmoins ami pourrait surenchérir en évoquant la présence dans son ADN d’un gène connu pour ces mêmes effets d’hypervigilance associée à une hypersensibilité aux sons.

D’une manière ou d’une autre, l’hypothèse biologique semblerait alors l’emporter mais ce serait sans compter avec le voisin, sociologue de son état qui, présent à la soirée, s’empresserait de rappeler que mon ami exerce une profession bien connue pour susciter un maximum de stress, d’hypervigilance et d’hypersensibilité aux stimuli professionnels de sorte que les autres explications lui paraissent tout à fait superflues, celle-ci étant amplement suffisante à ses yeux.

Dans un tel contexte, mon hypothèse psychologique apparaît, bien sûr, très fragile.

Ce qui est assuré, quoi qu’il en soit, c’est que le donné phénoménal, l’objet d’attention, le sursaut, n’entretient aucun lien privilégié avec les différentes sciences qui tentent de l’expliquer.

Ce comportement n’est qu’un effet que chacune d’entre elles va pouvoir considérer comme relevant de sa compétence dès lors qu’il lui est possible de mettre en avant une cause particulière susceptible de l’expliquer. Il apparaît donc que c’est au niveau des causes invoquées par les différents intervenants que s’opère la différenciation des représentations et des disciplines correspondantes.

Pourquoi dès lors ne pas définir une science en référence aux causes qu’elle invoque, c’est-à-dire, aux êtres auxquels elle s’adresse pour expliquer la phénoménologie et donc, à son ontologie ? A ma connaissance, cela n’a pas été encore proposé.

Expliquer le comportemental par le mental

C’est d’autant plus étonnant que procéder ainsi offre une réponse simplissime à la question de savoir ce qu’est la psychologie.

On peut en effet la considérer non pas comme LA science du comportement animal et humain — qu’elle n’est pas vu que tant d’autres sciences s’y intéressent au moins autant — mais comme LA science qui explique le comportement animal et humain en invoquant des causes mentales telles que les pensées, les peurs, les plaisirs, les désirs, les intentions, les volontés, les décisions, les frustrations, les douleurs, etc.

De ce point de vue la psychologie serait la science qui explique le comportemental par le mental. Il s’ensuit qu’expliquer le comportement par les gènes, ce n’est pas faire de la psychologie mais de la biologie du comportement.

Pareillement, expliquer le comportement par des variables corporelles (hormones, glycémie, etc.), c’est faire de la physiologie du comportement. L’expliquer par des facteurs sociaux, c’est faire de la sociologie, etc.

Là où la chose devient bigrement intéressante c’est qu’en toute logique, expliquer le comportement par des variables environnementales, ce n’est pas faire de la psychologie, mais (a) de l’éthologie s’il s’agit d’un environnement naturel et (b) du comportementalisme (behaviorisme) s’il s’agit d’un environnement artificiel.

On pourrait donc considérer que le comportementaliste a été le grand malentendu de la psychologie car il n’en était pas une.

Disons-le clairement : le comportementalisme n’est pas davantage de la psychologie que ne l’est l’éthologie.

Ces deux sciences ressortissent à ce que l’on peut appeler un environnementalisme dès lors que leurs théories et leurs modèles ne traitent pas des processus et états mentaux comme des causes. Soit qu’ils les nient complètement ainsi que fait le behaviorisme, soit qu’ils en traitent à la marge, en tant qu’effets de causes (contraintes) environnementales. Ainsi, aucune de ces deux sciences ne dira qu’un animal est agressif parce qu’il est frustré ou en colère. Il y a là une considération pour les états mentaux du sujet animal ou humain qui caractérise la psychologie.

Cette remise à plat sous le rapport de la cause vaut aussi pour l’explication du comportement par l’activité neuronale : il est clair qu’il ne s’agit plus alors de psychologie mais de neurologie.

Les deux sciences intermédiaires que sont la psychophysiologie et la neuropsychologie ne constituent pas pour autant des évidences contraires car dans les deux cas, le mental, bien que pris en considération, est traité non pas en tant que cause, mais en tant qu’un effet qu’il s’agit d’expliquer en termes physiologiques ou neurologiques respectivement. Il s’agit donc dans un cas comme dans l’autre d’une tentative de réduction du fait psychologique qui est radicalement distincte et même complètement opposée à la démarche du psychologue qui, j’y insiste, consiste à faire du mental le facteur explicatif du comportement

Conclusion

A la question « Qu’est-ce que la psychologie ? » nous pouvons répondre qu’elle est une activité de connaissance qui fait du mental l’explication du comportement animal et humain et qui tient donc les processus et états mentaux pour une réalité, quand bien même celle-ci (a) ne serait pas directement observable et (b) serait, par ailleurs, l’effet de causes sous-jacentes ou supervenantes.

Quelle signification a tout cela pour l’homme de la rue ?

C’est très simple : ceci veut dire que l’homme de la rue est, par excellence, un psychologue (voir l'excellent "Sommes-nous tous des psychologues ?" de JP Leyens) dans la mesure où il passe le plus clair de son temps à tenter d’expliquer cet effet particulier qu’est le comportement de ses congénères en invoquant ces causes que sont leurs états mentaux — intentions, affects, représentations ou les trois à la fois, lorsque par exemple ces derniers sont appréhendés sous le rapport de l’habitude.

Ainsi, vous, moi, tous autant que nous sommes, passons la plus grosse part de notre temps de veille à élaborer des théories de l’esprit... des autres et à en parler, c’est-à-dire, à en ... « causer », puisqu’il s’agit, ni plus ni moins que de traiter des causes.

Cette activité incessante d’attribution de causalité fait non seulement de nous des psychologues lorsque nous nous y adonnons, elle fait aussi de nous des sujets, des personnes à part entière lorsque c’est notre entourage qui s’active pareillement à... notre sujet. Car c’est notre psychisme qui alors considéré comme étant à l’origine de nos actes. Dans leur regard ou plutôt dans leur esprit, notre psychisme est une réalité explicative de nos faits et gestes. Nous devenons alors une réalité pour nous-mêmes simplement en nous mirant dans ce miroir social que constitue le jugement de nos pairs.

En effet, comme je l'ai montré dans ma thèse, nous baignons dans un océan d’attributions de causalité (jugements) dont la perception puis l’intériorisation (imitation) viennent nourrir la représentation causale que nous nous faisons de nous-mêmes en tant qu’agents de nos propres comportements. Sauf à être autiste et donc incapable d’imiter ses congénères, ce miroir social contribue à forger en chacun de nous l’image d’une personne libre, autonome, source de ses déterminations et... responsable. Tout ce qui constitue un sujet à proprement parler, c’est-à-dire, une personne humaine. On peut penser que le dérèglement de cette dynamique est susceptible d' amener vers la schizophrénie. Nous y reviendrons en temps voulu.

Quoi qu'il en soit, c’est bien grâce à cette psychologie populaire (folk psychology) que nous pratiquons à tout instant que nous nous construisons mutuellement comme personnes humaines et non pas comme des automates biologiques, physiologiques, neurologiques, sociologiques ou bio(physio-neuro)sociologiques, ainsi que les autres sciences tendent à nous considérer sous prétexte de positivisme et d’objectivité scientifique.

 Ce serait une grossière erreur de considérer cette problématique comme abstraite et sans actualité véritable. Car la position adoptée à son égard correspond à un choix de société :

  • ou bien c’est la personne humaine qui prime dans nos représentations au sens où étant jugée cause et donc, réalité, elle doit être respectée puisque l’essentiel passe par elle,
  • ou bien on considère que l’individu a ses déterminants à l’extérieur de lui et il n’y a donc plus qu’à en prendre la maîtrise pour « gérer » la ressource humaine et la guider vers un monde meilleur, serait-ce à l’insu de son plein gré.

Regardez ce qui se passe à l’école : les sciences médicales et paramédicales ne cessent d’y étendre leur emprise avec des modèles explicatifs où la personnalité de l’enfant a de moins en moins de place. On invente des troubles « spécifiques » et on vous en colle un peu partout, avec d’autant plus d’empressement que Big Pharma pousse à la roue.

Il y a là un énorme enjeu sociétal qui rend plus urgent que jamais le besoin d’une « théorie de l’homme » qui tienne la route. L’homme n’est pas un « fantôme dans la machine », il est une réalité en laquelle le bon peuple a foi. Reste à concevoir un modèle scientifique de l’homme qui respecte et valide cette représentation afin que « réalité » scientifique et croyance populaire se rencontrent.

On l’aura compris, l’approche synthétique de la psychologie proposée ici est une tentative pour parvenir à une telle théorie de l’homme.

Comme maintes fois annoncé, la question de l’autisme en sera étrangement le fil d’Ariane car les autistes étant « comme des anthropologues sur Mars » qui s’efforcent tout à la fois de comprendre et de rejoindre les hommes, ils mettent l’humain dans la lumière la plus crue qui soit.

 

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