Publié le 30 September 2008 par Eveline Marcil-Denault, M.Ps …

Au travail, la détresse psychologique ne s’exprime pas toujours par les pleurs. Derrière la colère, l’irritabilité ou la bouderie soudaine se cache parfois un collègue au bord de la crise de nerfs!

«Je ne reconnais plus mon collègue.» Cette phrase, la psychologue Anne-Marie McGurrin l’entend souvent de la part de travailleurs préoccupés par la santé émotionnelle d’un membre de leur équipe.

Superviseure clinique pour la firme PROACT Solutions Humaines, Mme McGurrin considère que les collègues sont bien placés pour reconnaître un partenaire de travail en difficulté, en raison du grand nombre d’heures qu’ils passent à se côtoyer. Mais quels signes rechercher?

1. Mon collègue n’est pas comme d’habitude

Dans les milieux de travail qui prônent l’excellence et la performance, les travailleurs plus vulnérables sont parfois mal perçus, explique Anne-Marie McGurrin. Les personnes en difficulté font alors beaucoup d’efforts pour camoufler leur détresse au travail. «Tôt ou tard, le malaise risque de ressurgir. Il se traduit par des changements notables et persistants dans l’attitude générale de la personne ou dans ses réactions», précise la psychologue. Par exemple, votre collègue de travail, habituellement sociable, peut s’isoler et ne plus sourire. S’il est d’un naturel accommodant et qu’il est devenu négatif et colérique, ce peut être un signe que ça ne va pas. Les absences et les retards inhabituels constituent également de bons indices.

2. Mon collègue souffre de divers «maux physiques»

Votre partenaire de travail souffre régulièrement de migraine, de maux de ventre, de douleurs musculaires, de dos ou de fatigue chronique? Selon Anne-Marie McGurrin, ces maux, de même que les affections répétitives comme les bronchites ou les sinusites, peuvent indiquer que la personne vit beaucoup de stress.

3. Mon collègue a des comportements excessifs

Certains comportements peuvent être trompeurs. «Les personnes qui vivent un stress soutenu sont susceptibles de faire plus d’erreurs. Elles vont chercher à compenser leur inefficacité en travaillant plus tard et plus fort que jamais et en portant une attention maladive à tous les détails», explique Anne-Marie McGurrin. Pour les collègues, cette attitude peut être interprétée comme de la motivation au travail. «Par contre, ce dévouement intense et soudain signifie peut-être que la personne perd le contrôle et dépasse ses limites sans se voir aller…»

Comment venir en aide à votre confrère de travail en détresse? Lisez l’article Aider un collègue en difficulté.

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