PSYCHO: Être cool, ça veut dire quoi? – Journal of Individual …



Actualité publiée hier

Cette recherche menée par des psychologues de l'Université de Rochester et publiée dans le Journal of Individual Differences redéfinit les caractéristiques associées aujourd'hui à une attitude « cool ». Des traits de comportement et de personnalité bien différents de ceux, qui, dans les années 60 avaient généré ce concept…de fraîcheur (ou « coolness »). Il n’est plus question de rébellion, de prise de risques et de recherche de sensations mais plutôt de sociabilité. Un concept qui peut avoir une pertinence en matière de santé publique.

Le Pr Ilan Dar-Nimrod, auteur principal de l’article explique qu’il ne s’attendait pas à ce que l’attitude « cool » puisse perdre toute sa signification d’origine, de rébellion, d’« antisocial» et de dépassement émotionnel. Le côté sombre, cette idée de sang-froid est toujours là, mais ce n'est plus l'objectif principal. L’idée principale pour définir quelqu’un de « cool » est : Est-ce que j'aime cette personne? Est-elle sympa avec les autres, digne de confiance, incarne-t-elle la réussite? C'est du moins, selon cette étude, le sens du mot « cool » aujourd'hui, chez les jeunes.

« James Dean n'est plus l'incarnation du « cool» : Dar-Nimrod, chercheur au département psychiatrie, et ses collègues ont recruté 919 jeunes, interrogés par questionnaire sur les attributs, les comportements et les personnalités qu'ils associaient au mot « cool ». Leur étude s’est déroulée en 3 phases, une première durant laquelle les participants ont suggéré des caractéristiques d’une personnalité cool, une seconde durant laquelle ils les ont évaluées, une troisième durant laquelle ils ont évalué leurs amis sur les critères identifiés comme pertinents. Un nombre important d'adjectifs retenus portent sur les caractères positif, socialement désirable, sympathique, compétent, « tendance » et séduisant.

Autrefois, explique Dar-Nimrod, on était « cool » parce qu’on marquait une distance entre soi et les autres, « comme une sorte de filtre » explique-t-il, en adoptant des comportements de rébellion, à risques et en étant à la recherche de sensations.- l’auteur raconte que pour marquer cette distance aux autres, dès 13 ans, il portait des lunettes noires (visuel ci-contre)- Aujourd’hui, c’est plutôt la sociabilité et la gentillesse qui permettent d’être considéré comme quelqu'un "de cool".

 

Et alors ? Cette analyse de la signification sociale de « cool » pourrait avoir une pertinence en matière de santé car elle reste, au fil des époques, associée à certains comportements dont de santé. Si sa signification actuelle chez les jeunes ne semble plus associée à la cigarette, à l’usage de drogues ou à des rapports sexuels non-protégés, ou autres comportements à risque, cependant le concept reste fortement ancré parmi les jeunes. Alors pourquoi ne pas l’utiliser en prévention ou même l’interpréter comme un indicateur –ici rassurant- de l’évolution des comportements de santé.

Source: Journal of Individual Differences DOI 10.1027/1614-0001/a000088 Coolness: An Empirical Investigation

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Cette actualité a été publiée le 09/06/2012 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

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