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« Les thèses "eugéniques" de Le Bon sont aussi dépassées que celles de Galton. »

Désolé, mais les thèses eugéniques de Le Bon, je ne connais pas et je crains que vous ne confondiez avec un autre Gustave, Vacher de Lapouge. Pour ma part, je possède toute une série d’ouvrages dans lesquels Le Bon parle de psychologie - comme mes deux citations au demeurant - et, pour ainsi dire, de rien d’autres :

 

"Psychologie des foules", évidemment, un classique universel, "Lois psychologiques de l’évolution des peuples", "La révolution française et la Psychologie des révolutions", "Psychologie politique", "Psychologie du socialisme", "Enseignements psychologiques de la guerre européenne" et "Psychologie des temps nouveaux".

J’ai néanmoins eu la curiosité de taper "Gustave Le Bon" et "eugénisme" sur Google, et j’ai vu que certains de ses adversaires, sans doute pour le déconsidérer, parle de "propos scientistes teintés d’eugénisme racial", parce qu’ils ont confondu, volontairement ou non, eugénisme et essentialisme.

 

L’article "Eugénisme" de Wikipedia - j’admets que la référence est toujours sujette à caution -, ne mentionne pas le nom de Le Bon et sur un autre site*, je lis "...en ce qui concerne l’action sur l’hérédité, Gustave Le BON ne croit pas, à l’encontre des eugénistes socialistes, en l’efficacité d’une "sélection méthodique" de grande ampleur." Ce qui me permet de souligner qu’à l’origine, l’eugénisme était de gauche et que les Suédois ont stérilisé des sujets jugés inaptes à la reproduction jusqu’en 1976.

Au rang des découvertes amusantes, une petite crotte de SOS racisme : "Gustave le Bon est un médecin français qui a notamment écrit en 1894, "Les lois psychologiques de l’évolution des peuples". Dans ce livre, il y présente sa conception raciale. Il est favorable à l’eugénisme et recommande de traiter les Juifs comme des éléments dangereux.", alors que les Juifs ne sont mentionnés qu’une seule fois dans tout l’ouvrage, en l’occurrence p. 128 ; "Moïse a représenté, pour les Juifs, le désir de délivrance qui couvait depuis des années sous leurs fronts d’esclaves lacérés par les fouets égyptiens."

Pour ce qui est de l’utilisation du terme race, Le Bon est un homme de son temps, et le mot y a une acception très large, puisqu’elle va de la définition actuelle à la lignée de l’individu "Chaque individu, en effet, n’est pas seulement le produit de ses parents directs, mais encore de sa race, c’est-à-dire de toute la série de ses ascendants.", ce qui va, par exemple, le conduire à parler de la "race des Bourbon".

« Il est temps de mettre à jour vos connaissances. »

 

Il y a longtemps que j’ai abandonné toute référence aux gènes, aux races, aux distances génétiques et autres considérations d’autrefois, parce que le vrai facteur de différenciation des peuples se trouve au niveau culturel, au niveau des structures mentales. Je l’expliquais encore hier, sur AgoraVox sans TV, à un interlocuteur qui comme vous, en était resté aux vieilles considérations "coloristes" de l’antiracisme basique, laïc, républicain et obligatoire.

 

Il parlait aussi, puérilement, de l’inexistence de "tare congénitale" susceptible d’expliquer les différences observables entre les différents peuples, à quoi j’ai répondu par quelques brèves considérations sur ce qui distinguent les Français des Allemands et, par conséquent, les Allemands des Français :

« Ce qui distingue les peuples les uns des autres, ce ne sont pas des tares, congénitales ou pas, ce sont des différences de perception, de priorités, d’aspiration, de comportements.

« J’ose espérer que vous admettez que les Français et les Allemands sont assez différents les uns des autres**.

 

« Les Allemands ont, par exenple, un plus grand sens civique. Emmanuel Todd disait, le 09.12.11, chez Bourdin (BFMTV) : "Les Allemands ont une capacité de discipline qui échappent tout à fait aux citoyens français.", tandis que Jean-Pierre Chevènement déclarait ce dimanche, toujours sur BFMTV, vers 19h 20 :

- Il y a une différence culturelle entre Français et Allemands. Les Allemands ont le sens du collectif. C’est un peuple holiste, comme disait un anthropologue nommé Louis Dumont, alors que nous sommes des individualistes. Nous sommes très contestataires

« Cela signifiait que les Français sont individualistes et plutôt indisciplinés, mais ni l’indiscipline et l’individualisme des Français, ni la discipline ni le holisme des Allemands ne sont assimilables à des tares, congénitales ou pas. On parlera de différences de mentalité, de structures mentales vraisemblablement...

 

« Alors si de telles différences existent entre les Allemands et les Français, il en existe forcément d’autres, et sans doute plus importantes, entre les Allemands et les Grecs, comme entre les Français et les Grecs. »

 

Tout cela, qui naît de l’observation du terrain, est, vous le voyez, à des années-lumière des couleurs de peau, de la génétique, des frères et des soeurs, des volumes de boîte crânienne, de Vacher de Lapouge et des connaissances que vous me suggérez aimablement de mettre à jour.

 

Ce que je ne ferai pas, puisqu’elles ne me sont d’aucune utilité pour comprendre le monde dans lequel je vis. En tout cas, tant qu’on n’aura pas identifié le gène de la discipline des Allemands et celui de l’individualisme des Français 

 

*- http://www.leconflit.com/article-lutte-pour-la-vie-theories-socio-politiques-45500553.html

 

** Comme il ne m’a pas répondu, je ne sais pas s’il admet, ou non, l’existence de différences.

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