Pourquoi nous aimons écouter de la musique triste en boucle

PSYCHOLOGIE - J’ai dû écouter Hello, le nouveau single d’Adele – qui lui vaudra sûrement un Grammy Award –, au moins 20 fois. Et je n’ai aucune intention de m’arrêter.

Quand j’ai l’impression que je suis enfin prête à écouter un morceau plus joyeux, quelque chose me retient. Et ça n’a rien à voir avec une rupture ou le fait de passer une mauvaise journée. Simplement, je ne peux pas m’empêcher de me perdre dans les paroles et de réécouter la chanson. Pour la énième fois.

Ça vous rappelle quelque chose? On est nombreux à s’être repassé une chanson triste des millions de fois. Mais, du point de vue la science, ça n’a rien de masochiste. On sait que la musique a une grande influence sur nos émotions. Voici quelques raisons scientifiques, pour lesquelles on continue d’appuyer sur la touche lecture.

Parce que ça nous apaise

Si on choisit toujours des balades sentimentales quand on a le moral dans les chaussettes, c’est qu’il y a une raison. Une étude menée en 2014 et publiée dans le journal PLOS One démontre que l’écoute de mélodies mélancoliques génère en nous des sensations positives, telle que la sérénité. Les chercheurs ont déterminé que ceux qui écoutent de la musique triste ressentaient aussi plus d’empathie car ils se sentaient en phase avec l’artiste sans subir les conséquences réelles de cette tristesse. Cela pourrait aussi expliquer pourquoi nous avons tendance à écouter de la musique moins joyeuse après une rupture.

Parce que ça nous fait pleurer, ce qui peut avoir un effet thérapeutique

Parfois, la musique nous fait monter les larmes aux yeux. Cette réaction est inscrite dans le comportement humain et peut parfois nous soulager énormément. Une étude récente suggère que pleurer un bon coup remonte le moral. Des chercheurs ont noté qu’une heure et demie après avoir pleuré, les sujets étudiés disaient se sentir mieux qu’avant leur coup de blues.

Parce que nos cerveaux s’y habituent

Nous ressentons une affinité pour les choses qui touchent au personnel, et la musique ne fait pas exception à la règle. Combinée aux phénomènes neuroscientifiques de base, elle génère un mélange détonnant, fait d’habitude et de répétition.

"La répétition musicale nous fait penser à ce qui vient juste après, et à chanter dans nos têtes", déclare Elizabeth Margulis, auteur du récent On Repeat: How Music Plays the Mind, au magazine Mic. "Un sentiment de subjectivité partagée peut émerger. Quand ils décrivent leur expérience musicale la plus intense, les gens évoquent souvent la sensation de ne faire plus qu’un avec la musique."

En d’autres termes, on s’identifie, on appuie sur lecture, et on reprend depuis le début. Notre cerveau ne peut pas s’en empêcher. Alors, si vous me cherchez, sachez que je serai en train d’écouter Hello pour la 21e fois, et que j’assume totalement.

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post australien, a été traduit par Laura Pertuy pour Fast for Word.

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