Pourquoi le préscolaire dépend-il de la Jeunesse est des sports ?

Au cours d’une rencontre-débat organisée par la maison d’édition Edisoft sur le thème: «L’évaluation au préscolaire, quelle approche ?», mercredi 18 février 2015 en marge du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), il a été question de revoir les pratiques et manuels d’apprentissage des enfants en préscolaire.

Les méthodes d’aujourd’hui ont été jugées dépassées et même néfastes pour la psychologie de l’enfant. Dans ce sens, Edisoft a initié le projet «Atfalouna». Lors de cette rencontre, ALM s’est également intéressée à la question des origines du préscolaires au Maroc, notamment aux raisons pour lesquelles ce champs est sous la tutelle du ministère de la jeunesse et des sports et non de celle de l’éducation nationale. En voici la réponse.

Pourquoi le préscolaire dépend-il du ministère de la jeunesse est des sports? La question a été toujours posée. Dans le passé, l’enseignement marocain ne s’était jamais posé comme objectif l’enseignement préscolaire. Aujourd’hui, cet enseignement a pris de l’importance, il s’organise mais ne relève toujours pas du ministère de l’éducation nationale. Selon Mohssine Benzakour, chercheur en psychologie sociale, il y a une histoire derrière cela.

En effet, à l’époque c’étaient les medersas et katatib (écoles coraniques, ndlr) qui remplissaient ce rôle d’apprentissage préscolaire. C’était une sorte de volontariat, de travail social et ceci n’avait aucun lien avec les politiques de l’éducation. Une fois  qu’il y a eu cette tendance chez l’Etat de vouloir trouver du travail à tout un chacun, le préscolaire est né.

Seulement voilà, l’idée de base était de créer du travail pour les jeunes chômeurs et non de mettre en place un système préscolaire. Chose qui a fait que, jusqu’à aujourd’hui, le préscolaire au Maroc dépend du ministère de la jeunesse et des sports.

Le ministère a créé dans ce sens ce qu’on appelle les classes intégrées. Ce sont des classes où des jeunes, souvent non formés, assurent l’éducation des enfants avant le primaire. Maintenant que les choses ont changé, ne serait-il pas temps pour l’Etat de reclasser ses priorités ?
 

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