Pour se remettre d’une rupture, mieux vaut ne pas trop se blâmer soi …

Savoir se remettre en cause, c'est bien, mais gare à ne pas trop se fixer sur ses défauts…

Une rupture peut être vécue très différemment suivant les personnes. Dans un article publié sur The Atlantic, la chercheuse en psychologie Lauren Howe s’interroge: pourquoi certaines personnes «sont hantées par les fantômes de leur passé amoureux» alors que d’autres sont moins affectées. Pour trouver des réponses, elle et sa collègue Carol Dweck ont recueilli des centaines de témoignages, notamment d'hommes et de femmes qui ont été quittés par leur compagnon. Elles constatent que, dans de nombreux cas, ces personnes restent avec l'idée que si leur ancien partenaire est parti, c'est qu'il avait remarqué que quelque chose en elles n’allait pas. Lauren Howe cite un témoignage:

«Tout allait bien, quand tout à coup, il a arrêté de me parler. Je ne sais pas pourquoi mais je pense qu’il a vu que je suis trop possessive et ça lui a fait peur.»

Ces personnes finissent par se convaincre que quelque chose dans son comportement ne va pas. Et ce défaut supposé finit par les définir. Au lieu de tirer profit d’une ancienne relation pour faire en sorte que la prochaine ait des bases plus solides, elles «vont trop loin et commencent à douter de leur propre valeur», explique The Atlantic.

Les personnes les plus touchées sont celles qui voient leur propre image changer

Entretenir une relation très fusionnelle où sa propre image se fond dans celle de l'autre peut également accroître le risque d'être hanté par une histoire une fois rejeté. Bien que se refléter dans l’autre est agréable quand on est en couple, la séparation «entraînera la perte de soi-même», explique Lauren Howe. «Dans notre étude, les personnes ont été plus touchées lorsque l’abandon par le partenaire a causé un changement dans l’image qu’elles avaient d’elles-mêmes.»

Les personnes qui s’en sortent le mieux sont celles qui considèrent que la séparation fait partie du cours naturel des choses, ou tout simplement comme le résultat d'une «force arbitraire et imprévisible plus que la réaction face à un défaut personnel». D'autres arrivent même à positiver les choses en ne gardant que ce qu'une telle épreuve leur appris.

Mais alors, qu’est-ce qui fait que l’on rentre dans l’une ou l’autre catégorie? Selon de précédentes recherches menées par Carol Dweck et d'autres, la façon dont on perçoit nos qualités joue un rôle fondamental. Une personne qui considère son intelligence comme quelque chose d'acquis pour toujours aura plus de difficultés à se remettre si cette image est ternie, comme à jamais. Au contraire, si l’individu estime que cette qualité est malléable, il y a toujours espoir que les choses finissent par s'améliorer.

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