Point de vue. Un affrontement psychologique




Point de vue. Un affrontement psychologique

28 février 2012

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Une campagne présidentielle est-elle l'occasion d'évoquer les vrais enjeux posés à une société ? Quand on entend la porte-parole de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, comparer Sarkozy à Poutine et Berlusconi, on peut penser qu'elle exagère. Mais pas plus que Martine Aubry qui le comparait à l'escroc Madoff. Une chose est sûre : le camp socialiste, qui ne voit pas encore comment la victoire pourrait lui échapper, s'étrangle de découvrir le candidat de la droite s'autoproclamer avec son culot habituel en «petit père du peuple», volant d'un site industriel menacé à un autre pour y coller des rustines et forcer ceux à qui l'on a bradé la sidérurgie, comme l'Indien Mittal, à tenir leurs promesses. Car Sarkozy, que l'on croyait mort il y a une quinzaine de jours, se révèle comme prévu un redoutable animal de campagne.
Tout d'abord, la perspective de ne pas figurer au second tour s'éloigne au fur et à mesure que la campagne de Marine Le Pen semble marquer le pas. À dire vrai, personne, pas plus les Français que les Grecs, n'a envie de sortir de l'euro car chacun pressent que ce serait pire. Ensuite, Mme Le Pen a peut-être su dédiaboliser le FN, mais elle n'a pas tenu le choc face à Jean-Luc Mélenchon, confirmant que l'élection suprême se déroulerait entre mâles dominants. Or, dans l'attente du face-à-face entre Sarkozy et Hollande, sur lequel pourrait se jouer l'élection, le candidat-président a repris du poil de la bête après une entrée en campagne un peu laborieuse. Saturant l'espace médiatique de ses propositions, il était au mieux de sa forme, hier, sur RTL, en stigmatisant un milliardaire de gauche et un banquier d'affaires ayant repris un grand quotidien du soir, sans oublier la compagne du candidat socialiste, salariée du groupe Bolloré. Un peu court sans doute pour faire oublier son étiquette de «président des riches», mais déjà le début d'une riposte à ajouter aux propos de sa porte-parole, NKM, qui signalait que la gauche avait inventé les stock-options, tout en se trompant sur le prix du ticket de métro.
Quoi qu'il en soit, l'espoir revient à droite, accrédité par les socialistes eux-mêmes qui reconnaissent que Nicolas Sarkozy pourrait être en tête au premier tour même s'il serait immanquablement battu au second, faute de réserve de voix suffisante. Or, à l'UMP, on compte bien sur cette dynamique pour inverser la tendance et l'on mise sur un croisement des courbes à l'approche du meeting de ViIlepinte, prévu le 11 mars prochain.
C'est le moment de lire l'ouvrage de la talentueuse journaliste Marie-Eve Malouines sur François Hollande, intitulé «La force du gentil» (éditions J.C. Lattès, 15 €). Car, au-delà des affrontements idéologiques qui ont perdu de leur pertinence tant les frontières sont aujourd'hui brouillées, l'issue du combat se jouera sur la force psychologique des candidats. C'est d'ailleurs ce que suggère Sarkozy avec son slogan : La France forte.

  • Hubert Coudurier
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