Pleine lune et santé mentale : mythe déboulonné

Bien intrigante étude que celle que vient de faire paraître la chercheuse en psychologie de l’Université Laval Geneviève Belleville. Publiée dans le dernier numéro de General Hospital Psychiatry, elle s’en prend à un mythe qui a la peau très dure, soit celui qui prétend que les gens atteints de maladie mentale sont plus actifs à la pleine lune.

Mme Belleville a suivi pendant trois ans les entrées dans les urgences de l’Hôtel-Dieu de Lévis et de l’hôpital Sacré-Cœur, à Montréal, en portant une attention particulière aux patients qui se présentaient avec une douleur à la poitrine d’origine indéterminée. Si l’on laisse de côté les patients véritablement cardiaques, en effet, ce genre de douleur est très souvent associée à des problèmes mentaux — crises de panique, troubles anxieux, émotions intenses, etc. La chercheuse et son équipe se sont ainsi constitué un échantillon de plus de 750 personnes, qui ont toutes été interviewées afin d’avoir un diagnostic psychiatrique pour chacune.

Ne restait ensuite plus qu’à comparer les dates d’entrée à l’urgence avec les phases lunaires. Résultats : 190 visites à la pleine lune (incluant trois jours avant et trois jours après), et à peu près autant pour la nouvelle lune (192) et le dernier quartier (189). Le premier quartier a attiré un peu moins de visiteurs (146), mais la différence n’était pas statistiquement significative — mythologiquement non plus, d’ailleurs. Plus de détails dans mon article sur le site du Soleil.

Verdict : busted !

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