Le Conseil universitaire donne son aval à la création d'un baccalauréat et d'une maîtrise en psychoéductation

Par Yvon Larose

Les membres du Conseil universitaire, réunis en séance ordinaire le 6 décembre, se sont prononcés pour la création non pas d’un, mais de deux programmes en psychoéducation, soit un baccalauréat et une maîtrise. «Ce continuum sera unique au sens où tout étudiant qui aura obtenu une moyenne de cheminement égale ou supérieure à 3,00/4,33 durant son baccalauréat se verra réserver automatiquement une place à la maîtrise, explique François Pothier, président de la Commission des études. Cette formule n’existe pas au Québec.»

La psychoéducation se situe au confluent de la santé mentale et de l’éducation. Un psychoéducateur travaille auprès de personnes aux prises avec des difficultés d’adaptation qui se manifestent sur le plan comportemental. Les clientèles se trouvent dans des milieux de travail diversifiés, comme l’éducation, les centres de réadaptation et les centres hospitaliers. Au Québec, la demande pour des psychoéducateurs est très forte et excède la capacité d’accueil des programmes existants.

La Faculté des sciences de l’éducation (FSE) possède plusieurs atouts pour offrir des formations de baccalauréat et de maîtrise en psychoéducation. Elle offre déjà deux majeures en ce domaine. La Faculté dispose de plusieurs lieux de stage. Tous les domaines connexes à la psychoéducation sont déjà couverts par l’offre de formation existante à l’Université. Enfin, quatre centres de recherche (GRIP, CRIRES, CRIEVAT et JEFAR), ainsi que deux chaires de recherche du Canada, ont des thématiques qui gravitent autour de la psychoéducation.

En tout, sept unités d’enseignement participeront aux programmes de baccalauréat et de maîtrise en psychoéducation. Ces unités sont rattachées à quatre facultés, dont celle de Médecine. Il y aura notamment l’École de service social et l’École de psychologie.

Selon François Pothier, les étudiants qui feront coup sur coup le baccalauréat et la maîtrise, soit un cheminement de cinq années consécutives dans un même environnement, auront développé une identité professionnelle forte. «Cette formule est très intéressante et unique au Québec, dit-il. Ce qui n’empêche pas que d’autres diplômés, par exemple du baccalauréat en psychologie, pourront être admis à la maîtrise en psychoéducation.» Le baccalauréat et la maîtrise seront rattachés à la FSE. «On peut espérer leur implantation à l’automne 2013», indique-t-il. Cette implantation se fera une fois reçues les approbations usuelles de la CREPUQ et du MELS.