OSMOSE : la sensibilisation des maux psychiques auprès des jeunes

osmose_logoPar Alexandra Desbiens, étudiante au Baccalauréat en psychologie

Mon inscription à l’université en psychologie a vraiment été un tournant dans ma vie. J’ai eu l’occasion de participer à plusieurs formations et organisations en lien avec mon domaine d’étude. Il faut dire qu’il est pratiquement impossible d’assister à toutes les activités organisées en lien avec le Baccalauréat en psychologie, car c’est un domaine en pleine croissance où tout est à explorer et à découvrir. On y retrouve, par exemple, la neuropsychologie, la psychothérapie dans le domaine sportif ou culturel, en individuel ou en interaction avec le milieu de vie et je ne parle même pas des différentes approches (psychanalytique, humaniste, béhaviorale-cognitive, systémique-communautaire, etc.) que l’on peut expérimenter dans ces différents domaines.

Évidemment, j’ai choisi les activités qui me rejoignaient le plus dans celles qui m’étaient proposées sur le campus. La proximité avec les humains a toujours été ce qui m’intéressait davantage. Je me suis donc inscrite à un organisme regroupant le département de médecine et de psychologie qui se nomme OSMOSE et qui a pour but de sensibiliser les jeunes du secondaire à la santé mentale. Nous avons eu une formation géniale sur quelques sujets cibles qui touchent plus particulièrement les jeunes comme les troubles d’anxiété, les troubles de l’humeur, les troubles alimentaires et la schizophrénie. J’ai vraiment apprécié la formatrice (qui est d’ailleurs professeur en médecine à l’UQAC) qui nous a bien expliqué ces problématiques d’une perspective un peu plus médicale que ce que j’y suis habituée. Étant médecin, elle nous les décrivait différemment et ça complétait bien ma formation « psychostyle ».

Ensuite vint le jour où je me suis enfin rendue dans une école secondaire pour partager mon savoir. J’étais vraiment emballée d’aller là où j’ai été assise il n’y a pas si longtemps. Nous y étions conviées pour donner notre atelier de sensibilisation d’une durée d’environ une heure en équipe de deux, soit un(e) étudiant(e) en médecine et un(e) étudiant(e) en psychologie. Dès notre arrivée, ma coéquipière et moi avons été accueillies par la travailleuse sociale de l’établissement. Une fois en classe, la magie opéra. Vous vous rappelez surement de l’excitation générale qui s’emparait de la classe autrefois lorsqu’une activité spéciale remplaçait un cours de math ou d’anglais ? Eh bien, être source de cette fébrilité collective est très stimulante pour des étudiants comme nous, qui n’ont, pour la plupart, jamais mis les pieds devant une classe. Comme l’atelier est très interactif, les jeunes participent beaucoup en posant des questions ou en relevant des mythes qu’ils avaient déjà entendu parler. C’est une très belle occasion pour eux de se familiariser avec des difficultés auxquelles plusieurs d’entre eux seront confrontés, de proche ou de loin, au cours de leur vie. Pourtant, de mon point de vue, nous bénéficions autant sinon plus qu’eux dans ces ateliers. Cette expérience m’a beaucoup rapprochée d’une clientèle où je ne me sentais pas du tout à l’aise. En bout de ligne, j’ai réalisé qu’ils sont seulement de jeunes adultes en quête de leur identité et de modèles sur lesquels se baser pour leurs propres choix.

C’est une des nombreuses expériences qui font que ma vie universitaire est très enrichissante tant sur le plan personnel que professionnel. Aller à ses cours et réussir, c’est une chose, mais l’implication et la participation aux activités connexes de l’université apportent un type d’apprentissage beaucoup plus concret et rapide que de simplement se présenter à ce qui est dit « obligatoire ».

Morale de ma charmante tranche de vie : impliquez-vous, ça demande du temps, mais vous serez récompensé à la ligne d’arrivée. C’est promis !

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