Nouredine Mezhoud pour une formation continue des psychologues

Le docteur en psychologie, Nouredine Mezhoud, enseignant à l’université Mentouri de Constantine, a fait un constat déplorable concernant la prise en charge des besoins psychologiques des personnes souffrant de maladies chroniques en Algérie, plaidant pour «la nécessité de rectifier le tir en la matière, et ce dans l’intérêt bien compris de la santé publique», dira-t-il.

C’est ce qui a été souligné par le concerné, qui a animé jeudi dernier une conférence scientifique, organisée par l’association des psychologues de la ville des ponts en collaboration avec l’unité de psychologie du CHU Ben Badis au niveau de la salle Rezik Kacem du centre hospitalo-universitaire de Constantine, avec la présence de plusieurs médecins.

Selon le conférencier, «il s’agit d’un véritable combat pour un projet, dont il y a lieu de s’en convaincre d’abord et de travailler pour sa réalisation ensuite». Ainsi, affirmera-t-il, «dans la prise en charge des différentes maladies chroniques, il y a nécessité d’introduire la prise en charge psychologique, dont le rôle est important voire cardinal». Et à ce niveau, ajoutera-t-il, il y a un vrai problème de formation qui se pose. En effet, s’il est indéniable que maintenant le rôle des psychologues est reconnu, pour preuve leur présence dans les différentes structures et établissements de santé, leur situation souffre néanmoins d’un problème afférent à la formation et plus précisément à la formation continue, aux stages de recyclage et d’initiation à certaines techniques.

Malheureusement, l’étudiant en psychologie, après 4 années d’un cursus universitaire terminé et le diplôme de la licence en poche, les savoirs théoriques acquis demeurent insuffisants à le préparer et à plus forte raison l’habiliter à présenter des services psychologiques aux malades et plus largement à la société, argumente-t-il. Bien sûr, les psychologues au niveau des établissements qui les emploient, et face aux malades, font ce qu’ils peuvent, mais la responsabilité, toute la responsabilité revient, dira-t-il, au système de santé qui n’a rien prévu en la matière et qui continue d’ignorer cet aspect de la question.

Enfin, il en profitera pour lancer un appel en faveur de l’introduction de stages de formation pratique, si possible à l’étranger, par le biais d’accords de partenariat et de coopération avec les pays d’Europe et d’autres. Il s’agira alors de développer et de hisser le niveau de compétence du psychologue, pour lui permettre d’intervenir de façon efficace dans la prise en charge des maladies en général et des malades chroniques plus particulièrement.

E.A.E.

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