Nagui nous présente “Volte-face” diffusé à partir du 17 septembre …

Quel est le principe de Volte-face ?
Deux candidats qui ne se connaissent pas vont faire équipe pour grimper dans une pyramide de gains jusqu’à 100 000 euros. Ils doivent se mettre d’accord pour répondre aux questions ensemble, mais il n’y aura qu’un seul gagnant. Dans beaucoup de jeux, les candidats jouent généralement l’un contre l’autre ; là c’est le contraire, même s’il y en a un qui fera volte-face – d’où le titre –, en décidant qu’il n’a plus besoin de l’autre.

Qu’a ce jeu de particulier ?
La nouveauté est surtout dans la tactique : vous devez jouer avec quelqu’un en sachant qu’à tout moment il peut vous faire perdre. Ce qui amène à de nombreuses situations de malice. C’est le jeu du chat et de la souris. On peut aussi voir ça du point de vue de la gourmandise. Plus le candidat avance et plus il y a ce risque de tout perdre, mais en même temps plus le gain est intéressant et plus la tension est forte !

Les candidats peuvent à la fois faire équipe ou s’affronter. Un brin pervers, non ?
Je ne cherche pas à voir vraiment où est la morale. Je constate que la gourmandise est un vilain défaut et qu’elle peut vous mener vers l’échec. Pour ce qui est de faire équipe et devoir tirer son épingle du jeu, je pense que c’est le genre de situation qu’il est possible de trouver et retrouver dans la vie de tous les jours. Nous ne sommes pas dans un jeu de télé-réalité, trash, de trahisons. Bien sûr, nous pouvons toujours voir les effets pervers et penser que c’est grâce à l’argent du challenger que le champion gagne de l’argent ; mais c’est avant tout un jeu avec des règles claires et il n’y a pas de goût amer. Et puis de toute manière il y a toujours une porte de sortie positive pour l’un ou pour l’autre.

A quoi ressemble le plateau ?
Imaginez deux banquettes en demi-cercle sur lesquelles se trouvent familles et amis, reliées par un rail. Sur celui-ci, deux fauteuils parfaitement autonomes en terme de déplacement mais qui se rejoignent et s’imbriquent lorsque les candidats sont face à moi pour répondre à des questions. C’est une sorte de « travelling » entre la famille et le lieu de réponse aux questions. Et lorsque les candidats reviennent l’un vers l’autre, c’est un peu comme dans les duels de cow-boys à la Clint Eastwood ou à la John Wayne, ils se retrouvent face à face. C’est alors le seul moment où ils peuvent buzzer et décider de continuer ou non à jouer ensemble.

Les candidats peuvent se faire aider par des proches. Qu’est-ce que cela apporte ?
Les avantages et les inconvénients de l’influence. Vous pouvez être sûr de vous et puis d’un coup votre mère, votre frère, votre ami d’enfance, parce qu’ils sont faits d’un autre bois, vont vous faire douter ou confirmer une assurance. C’est comme dans la vie, nous prenons rarement de grandes décisions seuls. Et particulièrement lors des volte-face, cette influence pèse davantage. De la même manière que les boxeurs, entre chaque round, chaque candidat va dans son coin consulter ses managers. C’est assez rare dans un jeu d’aller consulter comme ça familles et amis.

Seul le début de la question est posé. Au candidat de deviner la suite…
C’est une solution pour sortir des sentiers battus, des choix multiples que l’on a beaucoup vus et qu’on continue de voir dans tous les jeux. L’idée est de donner non pas un thème mais le début d’une question suivie de trois fins de réponse possibles, classées dans un ordre de difficulté. Puis chacun, sans consulter son partenaire, doit préjuger de sa capacité à y répondre. Il y a là aussi une part de risques puisqu’au bout de la troisième erreur ils sont éliminés. Ils n’ont donc pas intérêt à être trop présomptueux ni trop modestes. Puisque ce sont des questions ouvertes, il y a une véritable réflexion. C’est intéressant d’observer la manière dont chaque candidat essaie de convaincre l’autre, et le cheminement du raisonnement pour atteindre une réponse. Ce n’est pas uniquement « Je sais c’est ça » mais plutôt « Qu’est-ce que tu en penses ? ». Les candidats fonctionnent beaucoup en morphopsychologie, c'est-à-dire sur des regards, sur des sourires qu’ils estiment sincères ou pas, sur des gestes… Je me rends compte que c’est un jeu qui demande autant de culture générale que de psychologie.

Que représente Volte-face dans votre parcours ?
C’est la première fois qu’avec Thomas Isle, à Air Productions, nous créons un jeu – sur lequel nous avons travaillé pratiquement un an et demi – et qu’il est vendu dans plusieurs pays dont la Turquie, avant même d’être diffusé en France. Ce qui est surprenant car généralement un jeu est créé, il fonctionne ou non en France puis il est vendu à l’étranger. C’est très encourageant qu’une chaîne étrangère diffuseur ait envie de le faire avant même de voir les résultats en France. Et tout ça rajoute de la pression !

Ça vous fait quoi lorsqu’on vous dit régulièrement que vous êtes “l’animateur préféré des Français” ?
Ça me fait rire et je me dis que ça ne va pas durer, alors carpe diem, profitons-en tout de suite !

Qu’est-ce qui vous plaît dans le jeu ?
Etre dans l’humeur quotidienne, un peu comme le rendez-vous de l’apéro. à table entre amis ou en famille, autour d’un Trivial Pursuit ou d’un Monopoly par exemple. C’est un prisme par lequel l’attention, l’humour ou les connaissances peuvent passer d’une manière beaucoup plus ludique.

L’access représente un gros enjeu pour la rentrée de France 2, avec deux nouveautés : Volte-face suivi de Roumanoff et les garçons. Qu’en pensez-vous ?
Nous intervenons au moment où le public rentre chez lui après une journée de travail – et pour trois millions d’entre eux une journée de recherche de travail – donc de stress ou en tout cas de préoccupations. Les gens ont essentiellement besoin de se détendre, de rire et de vibrer. Si les émissions du service public réussissent à installer ce genre de sentiments, de sensations, j’en suis ravi. Il est évident que nous sommes, avec Jérémy Michalak et Anne Roumanoff, extrêmement attendus par les chaînes dans les semaines qui viennent. Il ne reste plus qu’à l’être aussi par le public !

Assister à l'émission “Volte Face” sur France 2.

Des invitations vous sont offertes toute la saison par Accès Production pour venir assister au tournage de l'émission. Places totalement gratuites, réservez ci-dessous.

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