La Montpelliéraine Véronique Le Bideau est psychothérapeute, maître en Gestalt-thérapie. Elle appuie son savoir sur la pratique des tarots.
 

Elle n’a pas de cabinet. Ou plutôt son cabinet c’est son appartement. Chez elle, donc, Véronique le Bideau, psychothérapeute, donne dans la psychologie et dans les tarots divinatoires. Une allure d’éternelle adolescente, des cheveux aussi longs que grands sont ses yeux, la quinquagénaire a le don de mettre à l’aise. La salle à manger ressemble à une petite forêt. Des plantes, un sapin de Noël sur la table, des lutins, des fées, des elfes. Un énorme bouddha trône sur un meuble, comme pour mieux asseoir l’ambiance ésotérique du lieu.

"Les tarots servent à voir clair. Ma formation en psychologie va éviter les projections"

Sur la table, le tarot de Marseille, l’oracle Belline, l’oracle de la Triade. La spécialiste explique : "Les tarots servent à voir clair. Ma formation en psychologie va éviter les projections, avoir plus de discernement."

Né un 6 mars à Vannes dans le Morbihan, signe Poisson ascendant Gémeaux - "c’est fondamental", précise Véronique - la jeune enfant sent très vite un lien "très fort avec les arbres, la nature, les esprits, je sentais l’air vibré autour de moi". Plus tard, à l’adolescence, elle se nourrira d’auteurs ésotériques comme Castaneda, Spalding, le livre des morts tibétains. Elle avoue : "J’étais attirée par les mondes au-delà de notre monde."

"J’ai tiré les cartes, j’ai su qu’il n’y avait pas d’issue"

Retour au jeu. Le tarot de Marseille comporte 78 cartes (dont 22 lames majeures), qui sont battues et déployées sur la grande table. Cinq cartes sont tirées, faces visibles. Disposées en cercle, une au centre, la lecture débute : "Nous avons comme un dessin de la situation à la question posée. Elles parlent et font passer un message. Elles vont au-delà de ce que nous pouvons percevoir. Elles ne portent pas de jugement."

Le Fou est signe de mouvement, l’Amoureux symbolise l’instabilité, le Monde l’ancrage, l’Ermite le secret, le Soleil l’amour et le bien-être. Autant de pièces majeures qui donneront un sens à une situation définie. La Maison-Dieu, montre une issue définitive à un problème. Le Monde, la bonne carte, atteste que les objectifs seront atteints.

"Les tarots m’aidaient à vérifier la psychothérapie que j’appliquais à mes patients"

Véronique se souvient : "Une amie était venue me voir car sa fille entrait à l’hôpital après des signes de fatigue extrême. J’ai tiré les cartes, je n’ai pas vu la mort, mais j’ai su qu’il n’y avait pas d’issue."

Au fil des années, les tarots ont amené Véronique à prendre de l’assurance. À 23 ans, la jeune femme d’alors est vendeuse dans une grande enseigne à Paris. Elle s’ennuie dans ce métier et ce monde.

Elle tombe amoureuse d’un Verseau. "Il était anticonformiste, on a tout lâché pour vivre la vie que nous rêvions. On s’est retrouvé sur la route avec notre chat, on a fait du stop au hasard et on a atterri à Albi". Trois enfants plus tard, à 33 ans, la jolie fée des bois, rencontre un psychothérapeute, à Strasbourg, qui lui fait revivre ses vies antérieures.

Formée à la Gestalt-thérapie

L’homme la forme à la Gestalt-thérapie, à la psychologie transpersonnelle, "un dépassement de l’ego". Une révolution. "J’étais détachée du Moi, j’ai rejoint la partie spirituelle de mon être." Véronique installe son cabinet en Allemagne. "J’ai très vite tiré les tarots, car ils m’aidaient à vérifier la psychothérapie que j’appliquais à mes patients." Puis, peu à peu, la jeune thérapeute les introduira dans ses séances. Ils deviennent un outil de travail, comme l’écoute ou la parole.

"Elle n’a jamais douté de ses cartes"

Retour à Montpellier, les tarots de Marseille sont tirés, Véronique s’appuie sur l’oracle Belline pour affiner son avis. À chaque cas, un jeu de tarots. Même si elle avoue ne pas toujours comprendre les messages, elle n’a jamais douté de ses cartes : "La personne, elle, comprend ce que les tarots disent. Le message peut nous dépasser mais la réalisation dans le temps donnera raison."

Attention, avertit-elle, "les cartes peuvent s’énerver, si on pose toujours la même question, elles s’affolent. Il ne faut pas les tourmenter". Une façon de garder la main.

Vous souhaitez tenter l'expérience ? Vous avez des questions qui vous tracassent ? Posez-les dès maintenant dans le Tchat organisé ce mardi soir avec Véronique le Bideau. Cartes en main, elle tentera d'y répondre. Rendez-vous dès 20 h 30 sur Midilibre.fr