Magazine : Télévision. Le bonheur, ça s’apprend ! – Ouest

Souriez ! À partir de ce mardi soir, Frédéric Lopez part à la recherche des « Secrets du bonheur » d'anonymes et de célébrités dans une nouvelle émission, diffusée tous les mois sur France 2. À cette occasion, nous avons demandé à son « conseiller technique », Ilios Kotsou, chercheur en psychologie des émotions à l'université de Louvain, en Belgique, de démêler les a priori que l'on peut avoir sur la question.

L'argent ne fait pas le bonheur, mais si on gagne au Loto, on verra la vie en rose.

VRAI ET FAUX. « Des recherches sur le Loto ont montré que le niveau de bonheur d'un gagnant augmente beaucoup moins que ce que l'on peut imaginer. On peut même supposer qu'au bout d'un an, le surplus de bonheur aura disparu. L'être humain a la capacité de s'adapter à tout, au malheur comme aux plaisirs de la vie. D'ailleurs, après un certain seuil, propre à chacun, une hausse de salaire n'augmentera pas notre bonheur de manière très significative. »

Le bonheur est une affaire purement subjective.

FAUX. « Bien sûr, ce qui compte, c'est la manière dont nous nous sentons. Mais le sentiment d'être heureux résulte d'une interaction entre le patrimoine génétique - qui fait que l'on est plus ou moins sensible au stress - l'environnement et notre comportement. Notre bien-être dépend au moins à 40 % de notre attitude. Et être heureux, ça s'apprend. Réfléchir le soir à trois ou cinq choses positives pour lesquelles on a envie de dire merci peut ainsi aider à se sentir mieux. C'est l'un des exercices que je préconise à des volontaires dans le cadre d'un « entraînement au bonheur » mené à des fins scientifiques, à l'université. »

Le bonheur augmente avec l'âge.

VRAI. « Il existe de très nombreuses recherches sur la question et elles aboutissent toutes à la même conclusion : plus on vieillit, plus on est heureux. À partir d'un certain âge, on a sans doute moins d'attentes et plus conscience des petits bonheurs de la vie. Les personnes âgées ont aussi tendance à se souvenir davantage des moments agréables de leur vie que les jeunes. Nous traversons la période la plus difficile vers 40-45 ans, car généralement c'est à ce moment qu'on a le plus de responsabilités, tout en ayant encore de très nombreuses attentes, tant au niveau personnel que professionnel. »

Les imbéciles sont les plus heureux.

VRAI. « Cela dépend de ce qu'on entend par « imbécile » ! (rires). Si c'est être optimiste, oui. Les pessimistes, qui pourtant devraient être mieux au courant des dangers de la vie, vivent moins longtemps, ont une moins bonne santé et plus de risques de maladies infectieuses que les optimistes. »

Leurs secrets du bonheur, sur France 2, à 20h35, mardi 15 novembre 2011.

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