Macaques et dauphins ont conscience de leurs limites cognitives

<!-- Le dauphin serait tout  fait conscient des limites de ses capacits cognitives -->
Le dauphin serait tout à fait conscient des limites de ses capacités cognitives

Dans deux articles publiés respectivement dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society et dans une publication d’Oxford University Press, des psychologues américains font le point sur les capacités de certaines animaux à évaluer leurs propres aptitudes cognitives pour effectuer des tâches complexes.

David Smith, professeur au Département de psychologie de l'Université de Buffalo, et ses collègues chercheurs de l’Université de l'État de New York et de l’Université de l'État de Géorgie, ont passé en revue les problèmes théoriques et philosophiques liés à la métacognition – capacité à réfléchir sur ses propres processus mentaux, à les guider et à les optimiser – chez les animaux.

Smith rappelle notamment deux de ses expériences. Il évoque un dauphin dressé auquel il proposait de nouveaux exercices : empressé à les réaliser lorsqu’il les comprenait – au point de submerger le matériel d’expérience sous les éclaboussures –, le cétacé montrait en revanche un évident comportement d’inquiétude, d’hésitation, de velléité et, pour finir, de refus, lorsqu’il estimait la tâche trop difficile.

Lors d’autres travaux, où des macaques devaient manipuler des joysticks pour effectuer des tâches de plus en plus complexes, le chercheur a constaté que ces singes, face à un exercice trop difficile – ou lorsqu’on avait magnétiquement effacé une partie de leur mémoire – utilisaient, parmi les possibilités de réponse qui leur étaient offertes, l’option  "incertain" (autrement dit : "je ne sais pas") pour solliciter des instructions supplémentaires de la part des expérimentateurs.

"À tous les égards, leur capacité de contrôler leur propre incertitude, et d’y répondre de façon adaptée,  montre une étroite correspondance avec les mêmes processus chez les humains. À l'heure actuelle, les singes sud-américains [plus éloignés de l’homme,] n'ont pas montré les mêmes capacités (…) : une possible différence entre espèces qui a des implications intéressantes concernant l'émergence de l'esprit de réflexion chez les singes, les grands singes et les hommes", conclut David Smith cité par Science Daily.

Leave a Reply