Ma vie d’étudiant à Nîmes : Frédéric, à la fac comme au lycée

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Ce n'est pas parce que le temps est au gris que les étudiants nîmois se gênent pour rester dehors. "Si je dois me plaindre d'une chose aujourd'hui à l'université, c'est de la météo... et encore, il ne fait pas froid !". Frédéric est en première année de licence de psychologie à l'université de Nîmes, également appelée Unîmes.

Comme plus de la moitié des étudiants nîmois, il est originaire du département du Gard. Nîmes n'est située qu'à une vingtaine de kilomètres de chez ses parents. "Je vis chez eux. Je fais les trajets en bus tous les jours. Il y en a toutes les heures. C'est pratique et pas cher : 35 € par mois", témoigne-t-il.

Nîmes, moins chère que Montpellier

Frédéric aurait pu choisir d'étudier à Montpellier. Avec plus de 60.000 étudiants - contre près de 10.000 à Nîmes - la capitale régionale est réputée beaucoup plus festive. "Mais Montpellier, c'est trop cher. Pour déjeuner le midi, même les sandwiches sont hors de prix", juge-t-il.

En revanche, pour les sorties nocturnes, parcourir des kilomètres ne le dérange pas. "Pour les boîtes, Montpellier, c'est une valeur sûre." Mais une nouvelle discothèque, le Carré blanc, vient d'ouvrir dans le centre-ville de Nîmes et son ami Brandon pense bien l'y emmener un de ces jours. "Franchement, c'est classe, et il y a une bonne ambiance", vante celui-ci.

Pour prendre un verre, le bar Le Victor Hugo, situé sur le boulevard éponyme, demeure une adresse prisée, tout comme le Old Froggy que les étudiants continuent d'appeler le Fox, son ancien nom. Ils s'y retrouvent les jeudis soir.

Une fac aux allures de grand lycée

Côté études aussi, Frédéric s'y retrouve. "À Nîmes, la fac est à taille humaine." Beaucoup d'étudiants comparent le site du Fort Vauban (une prison jusqu'en 1991), qui accueille le droit et les sciences humaines et sociales, à un grand lycée. La raison est simple : "Parfois, le collège ou le lycée nous ont séparés parce que nous ne vivions pas dans le même village. Mais on se retrouve tous à la fac". Aujourd'hui étudiant en psychologie, Frédéric avait suivi au départ un premier semestre de droit. "C'était trop difficile pour moi, reconnaît-il. Le droit, il faut être à fond tout le temps, c'est pourquoi je me suis réorienté."

La proximité humaine que confère l'université de Nîmes est également valable avec les enseignants et l'administration. "Quand on a un souci ou que l'on veut approfondir quelque chose, ils sont accessibles, on peut les interpeller dans la cour. C'est un enseignement plus personnalisé qu'à Montpellier. Là-bas, c'est l'usine et chacun pour soi... En revanche, c'est vrai que pour les soirées étudiantes, chez eux, ça envoie !", admet Frédéric.

En manque de resto U

S'il loue l'environnement arboré du site du Fort Vauban, Frédéric n'apprécie guère la nouvelle faculté Hoche, excentrée. "J'y allais une journée par semaine pour les cours. C'est assez glauque. Il n'y a pas grand-chose autour et c'est moins accessible en bus ou à pied que Vauban qui est vraiment située en centre-ville."

À Nîmes, Frédéric regrette juste une chose : "il n'y a qu'une cafeteria et pas de resto U...". À l'instar de nombreux autres restaurants universitaires, ce dernier a fermé ses portes à la rentrée 2014, faute d'adeptes. Reste son emplacement, dans un parc peuplé de pins, pour respirer la nature, le chant des cigales en prime.

Dans l'intimité du plus petit campus de sciences de Nîmes
C'est le plus secret des campus de l'Unîmes... Le laboratoire de géologie isotopique, que tout le monde appelle GIS, ne compte que quelques dizaines d'étudiants en sciences par rapport au campus scientifique, central, des Carmes. Situé au sud de la ville, à l'intérieur d'un parc d'entreprises, ce site de l'université est constitué d'une petite communauté dont l'existence est ignorée de bien des autres étudiants. "On ne peut pas compter sur les BDE (bureaux des élèves). Les sorties, on se les organise nous-mêmes", illustre Thomas, étudiant en M1 risques environnementaux et sûreté nucléaire. Originaire des environs de Marseille, celui-ci vit dans le centre-ville de Nîmes et se rend au GIS en voiture. "J'y suis en 15 minutes."

Consciente de l'isolement de ces étudiants, l'université met à leur disposition un réfrigérateur, deux micro-ondes, une bouilloire et une machine à café. "Étudier au GIS, c'est particulier, mais c'est un peu comme si on était une famille. La promo est très soudée", résume Yohann, un camarade de Thomas.

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