Quelque 4 000 dossiers liés aux enseignants, diplômés en sociologie, en psychologie, en agronomie et en statistiques, sont toujours en attente.
Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, con- sidère que le dossier des contractuels «est définitivement clos».
S’exprimant en marge de la visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya de Laghouat à la veille de la visite du Président de la République, le ministre de l'Education, qui répondait à des journalistes, n'a pas mâché ses mots : «Nous avons régularisé 30 000 con-tractuels ; il est désormais hors de question de recruter des agronomes pour enseigner».
Selon le premier responsable du secteur, le gouvernement a décidé, à titre excep- tionnel, d’insérer de manière définitive l’ensemble des enseignants contractuels, mais en respectant les normes et lois bien définies et applicables à tous les secteurs en matière de recrutement.
Quelque 4 000 dossiers liés aux enseignants, diplômés en sociologie, en psychologie, en agronomie et en statistiques, sont toujours en attente.
Evaluant les besoins du secteur à seulement 19 000 nouveaux enseignants, le ministre a signalé qu’une commission conjointe (Fonction publique et ministère des Finances) a été mise sur pied pour examiner les modalités de titulariser ce nombre important d’enseignants durant la présente rentrée scolaire.
Pour le ministre, « il est impossible de recruter plus de 30 000 enseignants. Il ne s’agit nullement d’un problème de postes budgétaires», mais le secteur de l’Education nationale aurait atteint un «degré de saturation».
Toujours utile que ces enseignants contractuels qui ont consacré leur jeunesse dans l’enseignement dans les moments les plus difficiles aient obtenu gain de cause. Le gouvernement a décidé d’accorder un statut de permanents à 70 % de ces enseignants contractuels. Cette décision fait suite à un mouvement de protestation des enseignants qui ont campé durant plusieurs jours devant le siège de la Présidence de la République, à Alger. Ils réclamaient un statut de permanent dans la fonction publique.
La décision a été annoncée suite aux réunions marathoniennes tenues entre les représentants du CNEC et ceux du ministère de l’Éducation nationale. La décision d’intégrer ces enseignants est déjà fixée par un arrêté exécutif paraphé par le Premier ministre, le ministre de l’Éducation et le directeur de la fonction publique.
Pour ce qui est du statut particulier des personnels de l’éducation, le ministre évoque les négociations entre les différents syndicats du secteur et la tutelle. «Nous avons invité les syndicats à la table des négociations. Nous sommes en train de discuter des insuffisances», explique-t-il. Il n’a pas manqué d’affirmer que les discussions prennent fin «dans une semaine». Le ministre de l'Education promet même «un deuxième round» au cas où des rectifications restent encore à faire.
«On ne peut pas protester contre un texte qui est en cours», précise-t-il.
S'agissant du dossier de la gestion des œuvres sociales, le ministre a déclaré que le vote s'est déroulé «dans la transparence totale» avec la participation de 91% des travailleurs à l'opération. Il a également mis en exergue le rôle de l'administration qui a fait preuve de «neutralité» lors de ce rendez-vous en «permettant aux syndicats et aux enseignants de choisir leurs représentants à ces élections», ajoutant qu' «aucune réclamation n'a été enregistrée».
S. SOFI