L’ULg se met à la sexologie

Le sexe se trouve partout, les troubles qui y sont liés aussi. Pourtant, rares sont les universités qui ont vraiment mis en place des formations poussées en matière de sexologie. Un paradoxe assurément, dans la société occidentale.

L’Université de Liège a choisi de lancer à partir de cette rentrée académique une formation en sexologie, au sein de la faculté de médecine. Une formation existait déjà en faculté de psychologie, mais elle était peu satisfaisante au regard des enjeux.

Cette fois, ce sont trente formateurs issus des facultés de médecine, de psychologie, de philosophie et de criminologie qui sont rassemblés autour d’un projet ambitieux.

«Le développement des connaissances, notamment l’apport de la psychologie évolutionniste et des études menées sur les styles d’attachement, couplé au progrès des techniques de recherche en physiologie, en neurobiologie et en génétique, contribuent à remettre en question ce que l’on pensait acquis, et induit de nouvelles interrogations auxquelles le praticien doit pouvoir répondre», fait savoir l’ULg.

Cette formation se décline sous forme de certificat, accessible aux médecins, professionnels de la santé et autres professionnels pouvant être confrontés aux problématiques de la sexologie. Les cours seront délivrés en horaires décalés.

Les candidats potentiels à une telle formation peuvent être nombreux, étant donné l’omniprésence des questions de sexologie. Selon les chiffres communiqués par l’ULg, 10 à 52% des hommes et 25 à 63% des femmes (en fonction de l’âge) éprouvent des difficultés sexuelles.

Chez les hommes, les principales difficultés exprimées sont:

– l’éjaculation prématurée (28%)
– l’anxiété de performance (17%)
– la perte d’intérêt pour les relations sexuelles (15%)
– le trouble érectile (13%)
– l’anorgasmie (8%)
– la douleur pendant les rapports (3%)

Chez les femmes, les principales difficultés exprimées sont:

– la perte d’intérêt pour les rapports sexuels (33%)
– l’anorgasmie (25%)
– l’absence de plaisir pendant les relations (20%)
– les problèmes de lubrification (18%)
– les douleurs durant les rapports (15%)

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