La stygmatisation d'un homme par une rédactrice de notre revue me paraît très au dessous de l'idée que je me fais du journalisme.Au lieu de mettre Pascal Terrasse au pilori, votre collaboratrice ,si elle avait un minimum de psychologie et un peu de déontologie, aurait du parler de ce qui se passe pour l'ensemble des députés et ce depuis longtemps.Il est curieux que juste avant les législatives, on s'en prenne,dans notre journal préféré,à un homme de gauche qui n'a fait que suivre, hélas, les mauvaises habitudes instaurées avant lui.L'honneur de votre partenaire " Marianne " est de traiter ce dossier sur un plan général, sans dénoncer nommèment quelqu'un comme l'a expliqué son directeur général.

Je sais que pour prouver son indépendance, Médiapart a besoin aussi de donner des gages en s'attaquant à la gauche.Je ne veux pas absoudre Pascal Terrasse ,mais le désigner à la vindicte populaire,comme s'il était le seul (car le public retiendra cela) à ne pas respecter l'usage qu'on doit faire de fonds publics, me parait une dérive dangereuse et contraire à la réalité.

Je connais personnellement ce député, excellent Président du Conseil Général de l'ardèche.La loi n'exige pas qu'il donne des justifications pour cette indemnité mise à sa disposition.Il serait plus salutaire que l'ensemble des sommes allouées aux députés soit soumise à l'Impôt en leur laissant ensuite le soin de les utiliser au mieux de leur fonction.

L'article de votre collaboratrice (que je ne veux pas citer nommément ) appelle de ma part un commentaire que je tiens d'un homme éminent que vous avez connu .Je le cite : Un journaliste est toujours respondable, vis à vis de ses lecteurs, de ce qu'il écrit. C'est signé BEUVE MERY, Fondateur du Monde,dont vous avez dirigé longtemps la rédaction.

Dénoncer une anomalie générale à la gauche comme à la droite oui. Choisir UNE CIBLE,Pascal Terrasse, l'extraire de l'ensemble des 577 députés pour faire un scoop facile est une indignité.

Je ne vous cacherais pas combien je suis gêné d'intervenir dans le même journal que cette journaliste et ne serait pas étonné que nombre de vos abonnés vous abandonnent devant une telle légèreté.