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Publiée dans le numéro actuel de Archives of Sexual Behavior, cette étude rapportée par Science Daily montre comment les émotions humaines telles que le regret peuvent jouer un rôle important dans la survie et la reproduction. « On peut voir à travers l’histoire que pour les hommes, chaque occasion manquée avec un nouveau partenaire est potentiellement une occasion manquée de se reproduire — une perte coûteuse d'un point de vue évolutif », affirme Martie Haselton, professeur de psychologie sociale à l’UCLA. « Mais pour les femmes, la reproduction requiert beaucoup plus d’investissement, dont le risque de tomber enceinte et éventuellement encore deux années supplémentaires d'allaitement. Les conséquences des rapports sexuels occasionnels sont beaucoup plus élevées pour les femmes que pour les hommes. »
Les chercheurs ont effectué 3 études différentes dans lesquels ils ont demandé aux participants quels étaient leurs regrets sexuels. Dans la première étude, 200 participants ont évalué des scénarios hypothétiques dans lesquels ils affirmaient regretter soit le fait d’avoir poursuivi l’opportunité d'avoir des relations sexuelles, soit le fait de l’avoir laissé tomber. Ils ont ensuite été invités à évaluer leurs remords sur une échelle de cinq points. Dans la seconde étude, 395 participants ont reçu une liste de regrets sexuels communs et ont été invités à indiquer lesquels avaient été personnellement vécus. La dernière étude reproduit la seconde, avec un échantillon de 24 230 personnes qui incluait des homosexuels, lesbiennes et bisexuels.
Les trois premiers regrets les plus courants pour les femmes sont : avoir perdu sa virginité avec le mauvais partenaire (24 %), avoir trompé un partenaire actuel ou passé (23 %) et être passé trop vite à autre chose sexuellement (20 %).Pour les hommes, les trois premiers regrets sont : être trop timide pour faire un geste vers un partenaire sexuel potentiel (27 %), ne pas avoir été sexuellement plus aventureux durant leur jeunesse (23 %) et ne pas avoir été sexuellement plus aventureux durant le célibat (19 %).« Malgré les méthodes de contraception fiables, c’est étonnant de voir que cela ne semble pas avoir effacé les disparités qui persistent dans les réponses des hommes et des femmes », conclut le professeur Haselton.