On pourrait penser
que les derniers tabous ont
fondu avec la révolution sexuelle.
Or, il n’en est rien! Voici cinq
tabous encore très actuels!

La sodomie

La pratique de la sodomie rebute souvent
et s’accompagne de craintes concernant
l’hygiène, la morale et la douleur. Certaines
femmes ont des préjugés contre la sodomie,
alors que d’autres en ont peur; il y en
a aussi qui n’éprouvent aucun goût pour la
chose. Mais peut-être est-ce tabou de dire
qu’on n’aime pas tellement ça ou qu’on
déteste cette pratique... Il importe pourtant
de communiquer à son amant ses sentiments
à ce sujet et de ne pas accepter
en silence une pratique sexuelle qu’on
ne désire pas. À l’opposé, il semble que
beaucoup d’hommes hétéros parlent de
la sodomie et aiment cette pratique.

L’infidélité

Être infidèle, c’est à la fois trahir
la confiance de l’autre et rompre une
entente... ce qui fait une sacrée brèche
à l’engagement des conjoints. Certaines
infidélités se doublent d’une hypocrisie
douloureuse: un désamour non révélé,
l’existence d’une double vie, l’intention
de rompre, etc. Les aveux du conjoint
infidèle font toujours l’effet d’une bombe
et génèrent l’angoisse. Qui est «l’autre»,
la personne avec qui notre partenaire
nous a trahie? Un(e) parfait(e) inconnu(e)
ou une personne proche de nous? S’il
s’agit de notre meilleur(e) ami(e) ou d’un
membre de la famille, c’est une double
trahison qui cause un terrible choc. «Ce
type d’infidélité est le plus répandu. En
effet, les personnes tentées par une
aventure cherchent d’abord un(e) partenaire
dans leur entourage. L’infidélité est
préméditée, et c’est ce qui blesse autant
la personne trompée», assure la sexologue
Sylvie Lavallée.

La baisse du désir

La baisse de l’attirance physique
éprouvée pour son partenaire est
l’un des plus grands tabous et aussi
le problème sexuel le plus fréquemment
rencontré par les couples. L’anesthésie
momentanée du désir sexuel de l’un
n’est pas sans répercussion chez
l’autre. En effet, la majorité des femmes
et des hommes qui se heurtent à
cela ont le sentiment d’être moins aimés
par leur conjoint — il y a ici confusion
entre amour et désir —, et ils en sont
profondément affectés.

La simulation de l’orgasme

Quelle femme oserait avouer qu’elle a
exagéré son plaisir ou feint l’orgasme une
ou plusieurs fois dans le but d’écourter
une séance et de satisfaire l’ego de
son homme? Sachant que cela peut le
heurter — car, inévitablement, monsieur
remettrait en question sa performance et
risquerait de perdre confiance en lui —,
difficile d’envisager la franchise... Voilà un
autre sujet banni de l’intimité du couple.

La masturbation

La masturbation a été un sujet tabou durant
des siècles, sans compter qu’il a fallu attendre
le XXe siècle pour reconnaître le plaisir
clitoridien et l’autostimulation comme des
éléments essentiels de la jouissance féminine.
Maintenant que c’est chose faite, pourquoi
en parler? Qui plus est, les caresses en
solo demeurent une affaire intime pour bien
des femmes. Il est vrai aussi que toutes ne
sont pas à l’aise de toucher leurs organes
génitaux. Pourtant, les sexologues affirment
que la seule façon de bien connaître les réactions
de son corps aux stimulations, c’est de
le caresser soi-même avec ses doigts.

Découvrez tous les articles Elle Lui