Le STRESS, même léger, augmente le risque de décès – British …



Actualité publiée il y a 7h30mn

Même une anxiété légère ou un faible niveau de stress sont associés à un risque accru de 20% de décès par crise cardiaque ou AVC, suggère cette étude menée sur plus de 68.000 adultes en Angleterre. Cette recherche du Scottish Dementia Clinical Research Network, relayée par le National Health Service britannique, publiée dans le British Medical Journal, appelle à conserver le plus parfait sang froid en toutes occasions et à atteindre le meilleur équilibre psychologique.

Cette méta-analyse de 10 grandes études de cohorte, a pris en compte, sur 8 années, les niveaux de détresse psychologique et regardé comment cela pouvait affecter le risque de décès toutes causes confondues ou pour certaines causes spécifiques les crises  comme l’infarctus, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et le cancer. Les données étaient issues de la Health Survey for England, menée entre 1994 and 2004. Les symptômes de détresse psychologique comprenant l'anxiété, la dépression, les problèmes sociaux ou encore la perte de confiance ont été évalués par questionnaire de santé standard, le General Health Questionnaire (GHQ-12). L’analyse a pris en compte les autres facteurs comme l'âge, le sexe, la profession, la consommation d'alcool, la pression artérielle, l'indice de masse corporelle (IMC), le tabagisme, le diabète…

Symptômes de détresse psychologique et risque accru de décès : Les chercheurs ont analysé ainsi les données de 68.222 personnes âgées en moyenne de 55,1 ans et suivis pendant 8,2 ans, en moyenne. Durant l’étude, 8.365 décès (12% des participants) ont été constatés, 40% liés à une maladie cardiovasculaire, 31% au cancer et 5% à des causes externes. La présence de symptômes de détresse psychologique a été associée à un risque accru de décès au cours du suivi. Après ajustement,

·         les personnes avec symptômes légers de détresse psychologique présentent un risque accru de 16% de décès (HR : 1,16 IC : 95% de 1.08 à 1.24),

·         les personnes avec symptômes modérés présentent un risque accru de 37% de décès (HR : 1,37 IC : 95% de 1,23 à 1,51),

·         les personnes avec symptômes élevés présentent un risque accru de 67% de décès (HR : 1,67, IC : 95% de 1,41 à 2,00).

·         Le niveau croissant de risque est associé au niveau croissant des symptômes, un argument qui renforce ce lien. Des résultats similaires ont été constatés pour les décès de causes cardiovasculaires.

·         Le risque de décès lié à des causes externes (accidents par ex.) n'est pas significativement accru en cas de symptômes psychologiques légers, mais double en cas de symptômes modérés et triple en cas de symptômes sévères vs aucun symptôme.

·         Le risque de décès par cancer s’avère significativement plus élevé en cas de symptômes sévères de détresse psychologique.

La conclusion des chercheurs est sans appel, la détresse psychologique est bien associée à un risque accru de décès et plus les symptômes sont sévères, plus le risque augmente. Les chercheurs expliquent qu’un stress aigu peut réduire le flux de sang vers le cœur ou que la dépression peut conduire à des niveaux accrus d’inflammation. Des études précédentes avaient déjà identifié des liens entre la détresse psychologique et certaines affections graves, mais ici les chercheurs ont été surpris de constater que des sentiments, même légers de détresse peuvent conduire à un risque accru de crise cardiaque ou d’AVC, mais pas de cancer, sauf en cas de détresse psychologique sévère. Mais si ces facteurs psychologiques contribuent effectivement au risque de décès précoce, des recherches complémentaires restent nécessaires pour déterminer si la réduction de ces facteurs et un meilleur équilibre psychologique et bien-être mental, pourraient a contrario ce risque de décès.

Source: BMJ 2012;345:e4933 Published online July 31, 2012 Association between psychological distress and mortality: individual participant pooled analysis of 10 prospective cohort studies.

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Cette actualité a été publiée le 04/08/2012 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

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