Le cycle, alpha et oméga de la psychologie

Cet article est le quatrième d’une série (1, 2, 3) visant à présenter une approche synthétique de la psychologie dans la perspective d’éclairer la question de l’autisme. Le concept central de cette approche est l’habitude, considérée comme « l’argile dont nous sommes faits », c’est-à-dire, le modèle à partir duquel toute la psychologie peut être pensée, y compris dans ses aspects les plus énigmatiques, comme l’autisme. L’habitude, nous la connaissons bien, dans ses effets, par sa force aussi dont nous avons tous fait l’épreuve. Cependant, pour en apprécier pleinement la portée, il est nécessaire de comprendre qu’elle a deux visages. Le premier sert seulement à désigner ce que chacun peut (mais généralement évite de) constater au quotidien de l’obstinée ressemblance de ses minutes, de ses heures et de ses journées les unes avec les autres du fait de l’incessante répétition du cycle de ses activités elles-mêmes cycliques, c’est-à-dire, essentiellement répétitives. Sans en avoir conscience, nous sommes partie prenante d’une dynamique absolument universelle : celledes processus cycliques que l’on peut repérer dans la plupart des phénomènes étudiés par les sciences de la nature (physique, chimie, biologie, etc.) mais aussi par les sciences sociales, économiques, informatiques, etc. Les cycles y sont omniprésents, d’une parfaite et totale ubiquité. L’éternel retour n’est pas un mythe, il est la norme. Le second visage de l'habitude permet d’expliquer ce qui vient d’être observé. Elle est alors considérée comme un mécanisme en cela, précisément, qu’elle constituerait LA cause de l’infinie série des répétitions / reproductions qui forment la trame de nos vies. L’objectif de cet article est de tenter de contribuer à la compréhension de ce mécanisme en s’appuyant sur sa forme la plus abstraite qui, d’une simplicité biblique, correspond grosso modo à la notion scientifique de « cycle perception-action ».

Leave a Reply