L’apport de la psychologie à la pédagogie en France, XIXe-XXe siècle

Notre ambition, après avoir rappelé les intentions des promoteurs de cette nouvelle discipline scientifique, est d’interroger l’espace scolaire et, plus spécifiquement, la classe comme champ d’expérimentation pédagogique. Les différentes enquêtes réalisées dans l’enceinte des écoles primaires, au tournant du XXe siècle, apparaissent, selon leurs concepteurs, comme l’un des moyens en mesure de fournir des éléments sur le fonctionnement psychique des enfants. Cependant, si les résultats obtenus font progressivement émerger des nécessités pédagogiques au regard des caractéristiques d’âge des enfants (temps de repos nécessaire afin d’éviter les effets néfastes liés à la fatigue voire au surmenage ; nécessité de s’appuyer sur les centres d’intérêts afin d’éveiller et de maintenir leur attention en classe ; etc.), leur réception semble ne pas avoir connu d’importants succès d’audience auprès des institutrices et des instituteurs.

Dans le même temps, une réception plus favorable a été accordée aux travaux de psychologie de l’enfant dont la fonction fut de déterminer puis de classer les élèves en fonction de normes intellectuelles. Les tests et les classifications qui en découlèrent ont produit, selon les époques, des réactions plus ou moins vives au regard des incidences en terme d’orientation scolaire. Là encore, des enquêtes furent conduites et des consultations ouvertes afin de mieux cerner l’origine des troubles psychologiques qui ne permettaient pas à certains enfants de suivre une scolarité ordinaire.

Ces quelques observations nous ont conduits à organiser cette journée d’étude selon trois axes.

  • Le premier sera consacré aux fondements psychologiques à partir desquels certains auteurs ont pensé une science de l’éducation nécessaire à l’évolution des pratiques enseignantes. Des contributions portant sur la formation psychologique des personnels enseignants masculins et féminins seront, ici, appréciées.
  • Le second axe, intitulé « la pédagogie comme terrain d’expérimentation », sera l’occasion de rendre compte de tentatives de formalisation de l’acte éducatif en vue de leur plus grande efficacité. Les communications portant sur la relation entre la nature des tâches scolaires proposées et le degré d’attention des élèves feront l’objet d’une attention toute particulière.
  • Enfin, le troisième et dernier axe de cette journée sera dédié aux questions d’hygiène infantile et d’orthopédie mentale. Il sera question d’étudier, ici, la nature des symptômes ainsi que les traitements dispensés dans le cas d’élèves dont l’accès à la connaissance se trouve contrarié. Les études dans le champ de la psychiatrie et de la psychanalyse sont attendues tout comme celles qui, à partir d’un angle sociologique ou historique, viendront éclairer l’évolution de la prise en charge des enfants repérés comme non scolarisables.

Les propositions de communication, d’une page environ, indiqueront un titre, le ou les thèmes auxquels elles se rattachent, le champ à partir duquel elle traite leur objet, la problématique retenue ainsi que les sources mises à contribution.

Le Comité scientifique sera particulièrement sensible aux propositions de doctorants et de jeunes chercheurs. Les communications pourront être données en français ou en anglais.

Les propositions de communication sont à adresser à Séverine Parayre (severineparayre@gmail.com)

au plus tard, pour le Vendredi 8 juin 2012

En cours de constitution

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