La psychologie des files d’attentes – Vénézuela

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Les files d’attente sont la conséquence directe de la centralisation.  Son opposé est la dispersion, car il est évident qu’avec multiples et divers points de vente, les files d’attentes non seulement ne serait pas nécessaires, mais elles seraient impossibles.

Ce n’est pas uniquement les pénuries, comme il est dit au quotidien, car il peu y avoir n’importe qu’elle quantité de biens; s’il existe un seul point de vente, inévitablement une file d’attente surgira; et nous avons en plus la demande concentrée par l’urgence du public d’acquérir les mêmes produits, au même endroit au même temps.

Donc toutes ses files d’attentes qui surgissent comme des champignons, mettent en évidence la disparition de la diversité  d’offrants, se concentrant plutôt sur la distribution.  Ces entités, privées à l’origine, sont devenu, à la force, par des régulations abusives, des auxiliaires forcés des mécanismes de répartition publiques, pour ce que, de manière ironique ils ne son plus du tout des commerces, mais sont passé à être des “services publiques”.  Et par ces chemins de travers,  c’est que le socialisme du XXIème siècle prétends étatiser “légalement” l’économie, même s’il s’agit d’une fausse légalité pacifique, car elle est armée, “sans faire couler du sang”, comme dirait Mao, et en confiant que les victimes vont coopérer.

Nonobstant, le simple fait d’imposer des files d’attente pour tout provoque résistances spontanées, surtout chez les gens qui les perçoivent intuitivement comme une humiliation, car c’est vrai:  Elles sont complètement incompatibles avec tout sentiment d’autoestime.

L’intention politique et idéologique des files d’attente, est de détruire la dignité personnelle et de transformer l’individu en “masse”.  Les files d’attentes ont l’effet  d’égaliser la mesure qui met tout au même niveau de nullité, à être moins que rien, caractéristique des sociétés et concentrations communistes.

Castro a déclaré maintes fois qu’il n’en a rien à faire  des critiques d’individus isolés, car seule les “masses” l’intéressent, comprenant comme masse l’ensemble indifférencié du peuple, entre autre choses, par ce que  les masses ne sont pas critiques, ne font pas dans la nuance ni dans l’abstraction, car elles sont amorales et irresponsables, caractéristiques (morale et responsabilité) strictement individuelles.

Le commerce proprement dit est abolie et substitué par l’assignation et distribution de biens dépouillés de leur condition de “marchandise”.  La vente à prix contrôlés n’est pas vente, puisque on ne poursuit pas des bénéfices, et réduit le commerçant au statut de prestataire de service, c’est à dire, qu’il est convertit en fonctionnaire, en plus à caractère bénévole, puisqu’il n’est ni payé ni bénéficie officiellement du statut de fonctionnaire

De manière que la confiscation constante des commerces privés n’est que la mascarade  d’une situation qu’en pratique n’est que l’étatisation des réseaux privés de commercialisation de biens et services. Puisque c’est l’Etat qui décide de ce qui se vend et à quel prix.  La seule chose qui manquerait c’est la possession des locaux et la gestion du personnel.

La méthode peut varier, mais l’objectif est toujours le même, ainsi que les résultats:  Tout pour l’Etat et l’Etat pour tout.

 

GUERRE ECONOMIQUE

Le trait le plus remarquable est sa singularité:  Le Vénézuela est le seul pays au monde où cela arrive.  La crue réalité est que cette guerre économique est une stratégie dessiné dans un bureau pour faire face à une situation créée de toute pièce par des mesures exceptionnelles.  Le maitre du nationalisme, Adolf Hitler bénissait les guerres, car sans elles il n’aurait jamais pu appliquer des mesures extrêmes qui auraient été inconcevables en temps de paix.

Le paradoxe de ses partisans criollos (vénézuéliens) c’est qu’ils appliquent une économie de guerre au même temps qu’ils parlent de paix, et ils affirment  que nous sommes en “temps de paix”.  Considérant la guerre comme une continuation de la politique par d’autres moyens, vu que pour eux tout est politique, ont peut donc conclure par extension que tout est guerre, et l’économie qui est le centre des préoccupations des régimes totalitaires ne peut y échapper. 

Ceux qui ont une conception guerrière de la société et du monde, ont un avantage vis à vis des autres: soit qu’ils adoptent un point de vue opposé, pacifiste et tolérant et dans ce cas ils seront détruits sans rémission par la violence, soit qu’ils se protègent par des moyens équivalents, ce qui à la longue ne fait que confirmé les préjugés des premiers.

Ceci a toujours été la force de la tactique de la lutte armée qui oblige l’opposant à se soumettre au jugement des armes:  l’imposition du plus fort.

Le pouvoir, disait Mao, nait dans le canon d’un fusil, les porter est le privilège des militaires, donc, les militaires ont le pouvoir.

L’ECONOMIE DU PREDATEUR

Von Misses en 1932 disait, avant que le nationalisme prenne le pouvoir: Un état militaire est un état de bandits.  Il vit, surtout des butins et des tributs.  Son système économique est un “communisme de brigands et guerriers”, produit par la mentalité militaire appliquée à tous les niveaux des relations sociales.

Du très civilisé centre de l’Europe jusqu’au primitif centre de l’Afrique, nous pouvons observer que les même pratiques conduisent aux mêmes résultats.  Un exemple d’actualité de déprédation révolutionnaire est le Zimbabwe  de Robert Mugabe.  Il est difficile de se mettre dans les bottes du fermier blanc qui découvre un matin une bande de rebelles dans son jardin.  Ils vont le tuer, manger ce qu’ils peuvent, partager ce qu’il reste et détruire ce qu’ils ne peuvent pas emporter.  Comme ils sont en rébellion et ils sont armés, la confrontation est directe avec l’armée, et si elle n’arrive pas à les soumettre, cela conduit toute la société à l’impuissance.  L’intervention étrangère est une illusion qu’en cas de se réaliser devient une excuse parfaite pour les révolutionnaires pour unifier nationalisme et communisme.  Il était clair de prévoir qu’ils tuaient la poule aux oeufs d’or, et que l’économie du pays, autrefois la plus prometteuse d’Afrique, a été ruinée avec des pénuries atroces et la plus haute inflation au monde.  Mais eux ils appellent cela “révolution” et leurs objectifs “justice” vis à vis de la population noir exclue.  N’oublions pas que c’est justement ce groupe là qui a été la première à ne plus avoir de travail ni de quoi vivre et qui en souffre le plus de cette “révolution”.  Au final, ils ont adopté le dollar comme monnaie, se sont partagé l’administration avec l’opposition et après 35 ans, Mugabe continue au pouvoir, et c’est tout ce qu’il voulait.

Aujourd’hui, au Vénézuela nous constatons la même dynamique.  La plaie de la révolution tombe sur les entreprises, encore mieux si elles sont florissantes, comme s’ils tombaient sur un butin, la vident jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, et après il l’abandonnent, l’oublient et von en saccager une autre.

La difficulté du communisme de camp, c’est qu’il a toujours besoin d’avoir quelqu’un a qui saccager, et les possibilités d’un pays, sont par définition limitées; ils doivent donc ensuite s’étendre dans d’autres pays pour se maintenir en vie et continuer d’avancer, tel que le fait le régime des frères Castro contre le Vénézuela après avoir épuiser Cuba.

Le surprenant de ce système est qu’en volant l’énergie sociale en paralysant l’initiative des individus, paradoxalement il s’auto-détruit.  Ce qui est tragique aussi, c’est qu’ils détruisent aussi tous les autres, à moins qu’on leur fasse barrage.  Généralement, les communistes arrivent là où on les laisse arriver.

 

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